Ce qu'on pense à Mönchengladbach de l'OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/10/2012 à 12:31
Comment l'OM est-il perçu en Allemagne ? Pour répondre à la question, deux journalistes teutons ont accepté de se plier au jeu de l'interview.
Comment l'OM est-il perçu en Allemagne ? Pour répondre à la question, deux journalistes teutons ont accepté de se plier au jeu de l'interview.
Comment voyez-vous l'OM avant la rencontre de ce jeudi soir ?
Karsten Kellermann (Rheinische Post) : "Pour le directeur sportif Max Eberl, il s’agit déjà d’un match-clé, vu qu’on a déjà perdu à domicile contre Fenerbahçe. L’Olympique de Marseille est une équipe très forte, et les supporters se réjouissent d’accueillir une telle équipe, de tels joueurs. Dès le tirage des poules, beaucoup ici étaient convaincus que Marseille allait finir en tête de son groupe. Quant au Borussia, c'est un peu une boîte à surprise cette année..."
Stephan Esser (Westdeutsche Zeitung) : "Sans Reus, ni Neustädter, ni Dante, on se rend compte à quel point Gladbach a changé. Encore que, dans le secteur défensif, ça allait, au début. Aujourd’hui, c’est compliqué. Le Borussia Mönchengladbach prend par exemple beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés".
Quand on évoque l'OM, que vient-il à l'esprit en Allemagne ?
K.K : "Je pense à Zinedine Zidane, l’enfant de la ville. Je pense aussi à la ferveur des supporters, ça me fait penser un peu à celle des clubs turcs. On en a eu un avant-goût avec Fenerbahçe. Marseille a toujours été considérée comme une grande équipe ici, peut-être la plus grande équipe française, du fait qu’elle soit la seule à avoir gagné la Ligue des Champions."
S.E : "Marseille est pour nous un grand club français. Toutefois, vu d’Allemagne, l’OM n’est pas vu comme un grand d’Europe. Cette appellation est pour les clubs italiens, anglais, espagnols, avec qui les Allemands ont souvent eu maille à partir. Bien évidemment, quand on pense Marseille, on pense Franck Ribéry, qui a joué là-bas. Mais sinon, c’est vrai que nos impressions du championnat français sont assez vagues."
Quels enseignements tirez-vous des matchs contre Dortmund et le Bayern l’an dernier ?
K.K : "La manière dont ils ont battu le Borussia Dortmund fait d’eux une équipe dangereuse."
S.E : "Contre Dortmund, on a senti toute l’expérience du niveau international. Forcément, les erreurs étaient plus du côté du Borussia Dortmund, et Marseille a montré que c’était une équipe rompue aux joutes européennes, avec tout ce que cela implique question tactique et stratégie."
Propos recueillis par Ali Farhat, la référence du football allemand en France avec Jean-Charles Sabattier.