Brassier : "On doit se poser les bonnes questions"

C'est toujours une contre-performance quand l'Olympique de Marseille démarre sa saison à domicile par un match nul.

Lilian Brassier : Oui, c'est clair, c'est frustrant. Je pense que personne dans le groupe n'est heureux à cause de ce résultat. Après, il faut quand même retenir le positif, c'est qu'on a fait une très bonne première mi-temps. Malheureusement, on a mal entamé la deuxième, surtout les 15 premières minutes. Ça s'est joué un peu sur ça, ils ont su marquer à ce moment-là où on a été un peu fébriles. Il faut en tirer une bonne leçon de ce match. Il faudrait être constant la prochaine fois sur 90 minutes.

Est-ce que vous avez une explication sur ce début de deuxième mi-temps où on ne vous a pas retrouvés, on n'a pas retrouvé l'OM de la première période ?

L.B. : Non, pas directement, mais je pense qu'à la mi-temps, leur coach a su les remotiver. Et nous aussi, la prochaine fois, ce sera à nous de faire une meilleure entame. Je pense qu'on va tous en discuter au début de la semaine qui arrive, pour ne pas reproduire ce genre de choses.

C'est quand même dingue de se dire que vous avez des occasions de mener 3, 4, voire 5 à 0 à la mi-temps, et qu'un quart d'heure plus tard, il y a 2-1 pour l'adversaire.

L.B. : Oui, c'est le foot. Comme j'ai dit, c'est à nous de tirer les bonnes leçons. On va travailler, on va se poser les bonnes questions. Après, c'est quand même une première à domicile pour beaucoup, donc il ne faut pas juger trop vite. À nous aussi de faire le boulot sur les prochains matchs, que ce soit à l'extérieur ou à domicile, pour ne plus faire ce genre d'entame.

Raconte-nous justement ta première. Tu as déjà joué avec Brest au Vélodrome, mais là, en tant que joueur de l'OM ?

L.B. : Je suis content d'être du bon côté et de voir que le public nous pousse. On sent leur présence sur le terrain, et ça fait plaisir. Tu sens qu'ils sont derrière nous, et ça donne envie de tout faire sur le terrain pour leur faire plaisir.

Est-ce que le coach vous dit de ne jamais sauter les lignes ? Est-ce que c'est vraiment une consigne précise ? On a l'impression que vous n'avez pas le droit de sauter les lignes. Est-ce que tu peux nous en dire plus, notamment sur toi avec le ballon ? Est-ce que tu cherches systématiquement soit tes partenaires en défense, soit au milieu de terrain ?

L.B. : On aime bien ressortir proprement, on va dire, et repartir de derrière. Après, en aucun cas, ce n'est une consigne de ne pas relancer à distance. Bien sûr qu'ils nous poussent à le faire quand il y a l'espace. Après, c'est à nous de juger et de faire le bon choix.

Qu'est-ce qu'il vous apporte au quotidien le coach?

L.B. : C'est surtout tactiquement. On découvre, c'est nouveau. On essaie d'être au point le plus rapidement possible. Mais c'est surtout l'intelligence de jeu. Beaucoup d'intelligence, réfléchir. Mais il faut que ça devienne naturel.

Et à la mi-temps, il vous pousse à attaquer ou à rester en place ?

L.B. : Non, rester sereins. Et bien sûr, comme tout coach, il nous demande d'être encore plus efficaces devant les cages et de concrétiser nos actions. Mais après, on était sereins. C'est juste qu'on a été surpris par l'entame de Reims. Comme je l'ai dit, c'est à nous de se poser les bonnes questions pour ne plus faire ce genre d'entame en deuxième mi-temps.

Vous avez eu des mots pour Elye Wahi. Il a eu un match un peu étrange. Il ne fait pas un mauvais match, mais il rate beaucoup d'occasions. Il est assez sifflé par le public à sa sortie. Comment l'avez-vous trouvé ?

L.B. : Le plus important, déjà, c'est qu'il s'est créé beaucoup d'occasions. Je sais que ça va lui sourire, il a déjà marqué lors de son premier match. Donc je suis rassuré, je sais qu'il en a dans la tête, il est fort mentalement et ça va tourner en sa faveur.

Il y a eu beaucoup de changements, un nouvel entraîneur, une vraie nouvelle philosophie de jeu. Est-ce qu'à l'image du match de ce soir, avec le scénario où tout n'a pas été parfait, ça peut prendre du temps pour se mettre en place ?

L.B. : Mettre du temps, ça dépend. On a déjà appris pas mal de choses, on a réussi à construire pas mal de choses durant la pré-saison, et je pense que ça s'est vu sur certaines actions. Il y a eu de belles actions dès le premier match contre Brest. Ça s'est vu aussi en première mi-temps, il y a eu de belles actions. Comme j'ai dit, il faut être constants sur tout le match, 90 minutes. Et ça, on va le travailler. Comme je l'ai dit, on n'a pas le choix, c'est comme ça.

Comment as-tu vécu le deuxième but de Reims ? Est-ce qu'on s'incline devant un exploit pareil ou es-tu énervé de voir un joueur partir du milieu de terrain et marquer ?

L.B. : Ce sont quelques erreurs. Bien sûr, il a eu de la réussite, il a fait une belle action aussi. Mais la prochaine fois, il ne faudra pas prendre ce genre de but, ce n'est pas évident.