Ce mardi, l'OM aura l'occasion - ou pas - de se donner un peu d'air au classement avec la réception à huis clos des Girondins de Bordeaux, en match en retard de la 18e journée de Ligue 1. Un match tout sauf évident compte tenu du contexte pesant sur les épaules des joueurs de Rudi Garcia, mais aussi des nombreuses absences. En effet, Mario Balotelli ne sera pas qualifié, et les Rami, Payet, Thauvin et Strootman manqueront aussi à l'appel. Pour se rassurer, les Olympiens peuvent tout de même se dire que Bordeaux n'est pas transcendant non plus, avec une douzième place au classement (3 points derrière l'OM), et une récente élimination en demi-finale de la coupe de France face à Strasbourg. C'est ce qu'explique au Phocéen le journaliste bordelais de France Bleu Gironde Arnaud Carré. Interview :
Où en sont les Girondins avant ce déplacement au Vélodrome ?
Arnaud Carré : "C'est une saison moyenne, comme souvent, avec une équipe jeune et irrégulière, capable d'accrocher le PSG et de perdre contre un mal classé le match suivant. Ils ont, de plus, été plombés par la Ligue Europa avec 12 matches depuis fin juillet, et ils l'ont payé, car l'effectif est assez réduit. Pour résumer, on peut dire que c'est moyen partout".
L'élimination en demi-finale de coupe de France face à Strasbourg la semaine dernière est-elle un coup dur ?
AC : "C'est clair, on ne sait pas comment ils vont la digérer, car c'était vraiment un objectif. Ils étaient persuadés qu'ils pouvaient passer, mais ils n'ont pas existé. Maintenant, on peut s'appuyer sur les deux dernières saisons où ils ont effectué de belles deuxièmes parties de championnat. Avec deux matches en retard, ils peuvent encore espérer quelque chose".
Est-ce que les changements d'actionnaires à la tête du club ont eu une influence sur le comportement de l'équipe ?
AC : "Je ne crois pas. L'effectif n'a pas trop bougé et il n'y a pas eu de grandes prises de décisions dans l'organigramme. Ils travaillent surtout sur la saison prochaine".
Il y a aussi un entraîneur qui n'a pas le droit d'entraîner...
AC : "Oui, c'est Eric Bédouet qui est sur le banc et qui donne les conférences de presse car Ricardo n'a pas les diplômes pour entraîner. Mais c'est ce dernier qui prend les décisions et qui fait les compositions d'équipe. Le patron de l'équipe, c'est Ricardo".
Y a-t-il toujours cette patte défensive avec Ricardo ?
AC : "Oui, toujours, d'autant qu'il n'y a pas vraiment de créateurs au milieu. Le style de l'équipe, c'est solide derrière et tout pour le contre avec des éléments rapides devant".
Y a-t-il des joueurs en forme à surveiller pour les Marseillais ?
AC : "J'aimerais bien dire oui,mais ce n'est pas vraiment le cas. On peut quand même ressortir le défenseur central Pablo, qui est probablement le meilleur joueur de l'équipe depuis le début de la saison, et qui vient d'obtenir une première cape en équipe du Brésil. Il y a aussi Kamano en attaque, mais qui déçoit depuis qu'il a été contacté par Monaco cet hiver, et le Nigérien Kalu sur le côté droit qui est certainement le plus performant en attaque. Enfin, il y a Briand devant qui reste une valeur sûre, comme Sankharé au milieu".