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Interview

"Bilbao favori sur le papier"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 15/12/2015 à 07:00

"Bilbao favori sur le papier""Bilbao favori sur le papier"

Alexandre Ruiz est la tête d'affiche de BeIN Sport, la chaîne qui diffuse en exclusivité la Liga depuis 2013 ainsi que l'Europa League. Autant dire que le journaliste, qui présentait Jour de Foot il y a quelques années, connaît bien l'Athletic Bilbao. Il nous parle de la formation basque et des chances olympiennes en seizièmes de finale d'Europa League. 

Alexandre, est-ce que c'est jouable à ton avis pour l'OM, l'Athletic Bilbao ? 

Alexandre Ruiz : "Tout est jouable. On va dire que c'est un titre marronier mais tout est toujours jouable. Maintenant, pour suivre l'Atletic depuis un petit moment, c'est très bon. Ils ont un mec qui flotte un peu en ce moment, Aduriz (20 buts en 25 matchs cette saison, ndlr), parce qu'il est expérimenté. Aujourd'hui Bilbao, c'est un bastion assez solide. L'avantage c'est la connaissance qu'a Alkorta du club (l'adjoint de Michel a joué à Bilbao pendant 13 ans, ndlr). C'est un club qu'il connaît par coeur et avec qui il est en liaison régulière. Comme ça, sur la balance, je mettrais quand même pour l'instant le ballotage favorable aux Basques, surtout que le retour se jouera dans le nouveau San Mames, qui est collé à l'ancien. Ca va être une grosse ambiance. Et dans le jeu, ce week-end, il faut le talent de Griezmann pour que l'Atletico arrache la victoire contre eux. Sinon ils prenaient le nul à Madrid et il faut le faire, en ce moment. C'est une grosse équipe. Maintenant le match, c'est en février, dans longtemps. Il peut se passer des choses, notamment à l'OM, ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre. Mais voilà, ils ont un gardien d'expérience comme Iraizoz, le petit Laporte derrière qui marche bien, Iturraspe, Benat, Raul Garcia qui est arrivé au bon moment de l'Atletico, joueur d'expérience, international.. Et Aduriz devant. Avec un Valverde sur le banc dont le nom circule dans les plus grands clubs, et même pour la sélection...". 

On a l'image d'un Bilbao encore marqué par le passage de Bielsa. Cela fait tout de même trois ans qu'il est parti. Est-ce que son influence s'est évaporée ? 

A.R : "Il y a la réponse dans la question. Ca s'évapore, d'autant plus que Valverde a vraiment posé sa patte. Mais il y a eu pas mal d'interrogations, c'est vrai. Au début de l'année civile, Valverde était en balance avec un autre entraîneur de cru. On cherchait une nouvelle identité, l'héritage de Bielsa n'était pas simple à assumer. Mais trois ans ont passé et Valverde a, d'après moi, trouvé le bon tempo et apporté sa patte. Notamment avec la résurgence d'Aduriz et Raul Garcia. C'est vraiment l'équipe de Valverde, Bielsa, on a tourné la page". 

De son temps on parlait beaucoup d'Iker Muniain. Il s'est gravement blessé depuis; mais est-ce toujours un espoir ou est-ce qu'il s'est un peu perdu en route, à l'image par exemple d'un Florian Thauvin ? 

A.R : "Il a subi une énorme blessure en fin de saison dernière, alors que la saison d'avant, on commençait à se dire que ce n'était pas le crack que l'on avait annoncé. Mais à l'été, ils lui ont fait une prolongation de deux ans avec une clause entre 45 et 50 millions d'euros. C'est beaucoup, ce qui me fait dire que Bilbao reste convaincu de ce talent. Après est-ce que c'est un pari ou non, pour faire le parallèle avec le nom évoqué, je ne pense pas, je pense que c'est un réel talent. J'espère qu'il reviendra, maintenant, on ne sait jamais vraiment si l'on revient après une telle blessure. Mais le prolonger, c'est une position très forte du club. A souligner aussi, la présence de Williams devant, qui est très fort et qui est une autre trouvaille de Valverde". 

Cette équipe doit bien avoir un point faible. 

A.R : "Il y a eu un problème de mental. Il y a quelques mois, on se posait pas mal de questions sur Valverde, on se demandait s'il était capable ou non de relever des défis. L'élimination en 1/16e d'Europa League l'an dernier par le Torino était un véritable coup de massue. Valverde a changé pas mal de joueurs de position. Comme c'est un mec du club, il pouvait facilement parler aux joueurs. C'est un peu ce que fait Michel à l'OM. Quand on voit qu'il a fait de Barrada son couteau suisse, c'est qu'ils ont une bonne relation. Valverde pouvait être remis en question il y a quelques mois mais depuis il a été conforté. Donc pour trouver une faille à cette équipe, c'est difficile".