"Bielsa, on sait quand il est énervé"

Replacé cette saison en défense centrale, Alaixys Romao, suspendu pour le premier match de Ligue 1 face à Bastia, fera ses débuts dimanche face à Montpellier. L'ancien Lorientais est revenu devant la presse sur tous les sujets du moment. Interview.

Alaixys, quand as-tu appris que tu jouerais en défense ?

Alaixys Romao : "Je l'ai appris assez tôt, lors des entraînements, quand on faisait des oppositions, des petits jeux. C'est à partir de là que j'ai su que l'entraîneur me ferait redescendre d'un cran en défense centrale."

Ça ne te change pas beaucoup, tu as déjà connu ça...

A.R. : "Oui, j'ai déjà connu ça à Lorient et Grenoble notamment. Donc jouer à ce poste ici ne me dérange pas du tout."

Dans une défense à trois, ça change des choses pour toi ?

A.R. : "C'est vrai que dans une défense à trois c'est différent, on essaie de s'adapter avec le style de jeu que nous demande le coach. Lors des entraînements, on arrive à avoir des automatismes."

C'est une solution temporaire ?

A.R. : "On verra match après match, on est qu'au début. On va voir comment ça se passe avec le temps, mais pour le moment le coach m'a demandé de jouer défenseur, du coup, je joue défenseur, il n'y a pas d'appréhension ou de question à me poser."

L'équipe est-elle diminuée défensivement ?

A.R. : "C'est vrai qu'avec le départ de Lucas, on est trois ou quatre défenseurs, mais le coach et la direction savent ce qu'ils font. Nous on joue, et on ne se pose pas de questions par rapport à ça."

La mise à l'écart de Cheyrou, le loft, est-ce que tout cela crée des tensions ?

A.R. : "Ça fait partie du football, ça arrive à Marseille, mais aussi dans d'autres clubs. On est professionnels, on doit s'adapter à chaque situation. Malheureusement pour nous et pour eux, ça arrive ici, et il faut faire avec." 

Que s'est-il passé avec Morgan Amalfitano jeudi à l'entraînement ?

A.R. : "Il s'est passé ce qu'il s'est passé... Les infos ne viendront pas de moi."

Tu es proche de Morgan, comment vit-il la situation ?

A.R. : "Ce n'est pas évident. C'est dommage pour lui et pour Marseille."

Ça risque de rejaillir sur l'ambiance du groupe ?

A.R. : "Effectivement c'est possible, mais on est des joueurs professionnels, il faut s'adapter à chaque situation. On a un match important face à Montpellier, et c'est notre objectif."

Il y a une crainte chez les joueurs d'intégrer le loft ?

A.R. : "Ça peut arriver. On est là, si on est performant on jouera, si on ne l'est pas on ne jouera pas. Après intégrer le loft ou pas, c'est le choix de la direction."

Il y a des discussions avec Bielsa, ses adjoints ?

A.R. : "Oui avec certains, peut être moins avec d'autres. Il a ses méthodes de travail, donc on s'y adapte."

Quel est l'objectif cette saison ?

A.R. : "Faire mieux que la saison dernière déjà. Je ne sais pas si on est meilleurs que la saison dernière, on verra bientôt. Marseille a recruté des joueurs de qualité, ensuite il faudra voir sur le terrain. On a un bon ressenti par rapport aux matchs amicaux, il y a eu des victoires, donc forcément on se sent bien. Après, c'est sur le championnat qu'on verra vraiment notre niveau."

La préparation a été difficile à digérer ?

A.R. : "On a travaillé comme on le fait depuis le début, c'est vrai que certains joueurs se sont sentis fatigués. Mais c'est normal, c'est le premier match."

Qu'attendez-vous du nouveau stade ?

A.R. : "C'est toujours plaisant de jouer dans un nouveau stade avec nos supporters qui seront là. C'est plus excitant."

Quels sont les changements qu'a apportés Bielsa dans le jeu ?

A.R. : "Il a amené son style de jeu tout simplement. Tout le monde sait ce qu'il doit faire à l'avance, se porter vers l'avant, avec la possession de balle et beaucoup de mouvements. C'est différent de ce qu'on a pu connaitre l'an dernier où on n'a pas fait une bonne saison. Tout le monde a à coeur de faire mieux et se donne à fond."

Bielsa qui ne parle pas français, c'est un handicap ?

A.R. : "C'est vrai qu'il ne parle pas la même langue, mais il a su s'adapter avec Franck. Mais son envie, il arrive à la transmettre même en espagnol. On arrive à déceler ses sentiments. Ça ne nous dérange pas plus que ça. Même si on ne le comprend pas, on sait quand il est énervé."