Marcelo Bielsa était en Italie en début de semaine. Il était invité au centre technique de Covercianno, près de Florence, pour la cérémonie annuelle de la "Panchina d'Oro", le "Banc d'Or" qui récompense les meilleurs techniciens du Calcio de la saison écoulée. Face aux entraîneurs des premières divisions italienne, il a proposé un exposé durant une heure et demie salué par une standing-ovation de toute l'assistance (voir ici). Le technicien argentin est revenu sur ce discours, ce vendredi.
L'entraîneur de l'OM a tenté de synthétiser sa démonstration, et n'a pas hésité à citer des grands entraîneurs, pour faire comprendre son idée : "C'était un exposé sur les aspects de la préparation des footballeurs d'élite. Mais dans cette analyse, ce qui ressort en conclusion, c'est que toutes les méthodes autorisent les victoires et les défaites. Pour chaque Mourinho, il y a un Guardiola. Guardiola perd, comme Mourinho perd. Comme ils gagnent beaucoup plus qu'ils ne perdent, les périodes d'analyse des faiblesses de la méthode sont moindres. Cela a été dit par Ancelotti en une phrase qui résume absolument tout : 'La même main faible est celle qui m'a permis de gagner trois Ligues des Champions'. Ce qui veut dire que quand on gagne des Coupes du Monde ou des Ligues des Champions comme le sélectionneur de l'Espagne (ndlr : Vicente Del Bosque) ou Ancelotti, on met en avant la sagesse qui leur a permis de savoir gérer de très grands joueurs. Quand on perd, parce que tout le monde perd, c'est la faiblesse face à ce que demandent les grandes stars. C'est simplement une question de proportion. Les grands sont confrontés à ce type d'analyse seulement quelques fois, car ils gagnent toujours. Nous les médiocres, sommes confrontés à cela plus fréquemment, car on perd souvent. C'est dit avec une absolue sincérité, parce que si vous analysez les titres que j'ai remportés tout au long de ma carrière, il y en a très peu."
> La conférence de presse de Marcelo Bielsa en vidéo.