Baup : "Avec la foi et l'amour du maillot"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/10/2012 à 14:49
À quelques jours du Clasico, Élie Baup s'est exprimé sur ce choc, en insistant sur la différence de culture entre les deux clubs.
À quelques jours du Clasico, l'entraîneur marseillais Élie Baup s'est exprimé sur ce choc, en insistant sur la différence de culture entre les deux formations.
Élie, sur le papier, inévitablement, Paris est plus fort ?
Élie Baup : "Tout le monde depuis le début de la saison a ses positions sur ce potentiel financier et ce recrutement de grands joueurs. Aujourd'hui je suis dans le management d'une grande équipe, dans un grand club, et sur un match, on doit traiter d'égal les équipes qui viennent, avec nos armes. Elles sont peut-être différentes, mais notre foi en ce que l'on fait, notre amour du maillot et notre volonté de nous surpasser dans un contexte comme celui-là doit nous aider à faire un grand match."
Ce Clasico est spécial, par rapport aux moyens disproportionnés du PSG qatari ?
E.B. : "C'est une grande équipe qui se déplace, c'est quelque chose de fort pour notre football. Le fait qu'il y ait une équipe comme celle-là, économiquement, il y a un écart qui se fait. Mais c'est quelque chose qui dynamise le football de la Ligue 1. Mais pour Marseille ça représente toujours un grand match, quoi qu'il se passe à Paris. C'est l'intérêt que le club, que tous les supporters ont pour ce match. Dans notre idée de football populaire, c'est le match que l'on a envie de disputer. C'est la confrontation qui nous fait monter aux arbres entre guillemets."
La dimension économique du PSG, ça fait rêver ?
E.B. : "Je suis très content d'être avec l'équipe que nous avons. Avec des jeunes, des Marseillais, des joueurs identifiés au club, qui sont la depuis longtemps qui ont cet amour du maillot, cette foi, cette volonté de défendre notre club. C'est vraiment une richesse pour moi de travailler avec une dynamique d'équipe comme celle-là."
Paris c'est magique ?
E.B. : "(Rires) On a nos propres chants. À Marseille nous avons un groupe et une équipe formidable. Je suis heureux et j'ai encore envie de travailler avec notre groupe pour qu'on progresse avec ce groupe et qu'on donne encore beaucoup de choses."
Ce Clasico n'a-t-il pas aussi une dimension romantique, avec Paris la capitale et Marseille la rebelle ?
E.B. : "Ça, c'est pour vous (les journalistes) qui êtes des lettrés, des gens qui disent des choses sur la société qui allez chercher très loin... Moi je suis un simple sportif de terrain, même si je comprends cette dimension, avec le groupe nous avons l'envie de nous confronter à une équipe prestigieuse avec de grands noms, des joueurs de très haut niveau. Nous voulons montrer notre valeur collective. Après la révolte, le surpassement, l'engagement est nécessaire, mais il le sont dans d'autres matchs aussi. Nous avons notre identité, nous voulons un football populaire, engagé, cet amour du maillot face à cette équipe qui elle-même à l'amour de son maillot. Quand on fait ce métier, nous avons hâte d'y être. Il y a inconsciemment cette projection et l'envie d'être dans ce match comme tout le monde."