Balerdi : "Tudor m'a transmis sa mentalité de guerrier"

Arrivé à Marseille à l'âge de 21 ans en provenance de Dortmund, Leonardo Balerdi a été accueilli avec les attentes d'un grand espoir. Lors de son arrivée le 21 juillet 2020, le natif de Villa Mercedes en Argentine a évolué sous les ordres d'André Villas-Boas qui l'a d'abord protégé avant de le lancer dans le grand bain. "Il voulait installer Bouba Kamara au milieu et souhaitait un central avec mes qualités et mon style", dit-il. "André insistait sur la sortie du ballon, il voulait que j'apporte ça. J'avais cinq matches en pros à Boca Juniors, un an et demi sans jouer, ou presque, à Dortmund. Mais il m'a accordé sa confiance. J'étais un jeune défenseur agressif, avec la passion argentine. Parfois, il m'a remplacé, pour me protéger. J'avais besoin de jouer et de commettre des erreurs, comme face à Porto en Ligue des champions (le 25 novembre 2020, 0-2), quand le costaud devant (Moussa Marega) m'a piégé à l'expérience, m'a laissé mettre les bras et a simulé une faute dans la surface. J'ai payé pour apprendre. Tu t'améliores ainsi, en faillant puis en corrigeant", explique-t-il dans un entretien accordé à L'Équipe.

Mais quelques mois après son transfert à l'OM, le Portugais quitte le club et est remplacé par Jorge Sampaoli. Malgré une deuxième place obtenue lors de la saison 2021-2022, son compatriote décide de quitter la cité phocéenne. Igor Tudor est nommé à l'aube de l'exercice 2022-2023. "J'ai eu le déclic après avoir été trop tendre sur un attaquant adverse en préparation, le gars avait marqué. Tudor m'a dit : "Tranquille, tu n'es pas à 100 %." Je me suis remis dedans. C'était difficile au début, il exigeait beaucoup", confie Balerdi chez nos confrères. "Mais après... Il m'a transmis sa mentalité de guerrier. Il comprend tous les moments du foot, il a vécu ça pendant huit saisons de joueur à la Juventus. Et puis dans le jeu, les un contre un sur tout le terrain, les défenseurs dans la surface adverse qui marquent des buts puis reviennent gagner des duels dans leur camp...".

C'est d'ailleurs sous la houlette de l'entraîneur croate qu'il connaît son pire souvenir à l'OM. Face à Annecy en quart de finale de coupe de France, le numéro 5 marseillais manque le dernier tir au but de cette séance (2-2, 6-7 t.a.b). "Tudor m'a remis dès le dimanche, à Rennes, et on a gagné (1-0). Il m'a toujours soutenu, comme Sam (Gigot) d'ailleurs. J'ai souvent dit merci à Sam, mais je ne sais pas s'il mesure à quel point son aide a compté pour moi."

Cette saison, le joueur de 25 ans a une nouvelle fois plusieurs techniciens. Parmi eux, Gennaro Gattuso. Malgré des débuts intéressants, l'Italien n'a pas relevé la situation du club et est démis de ses fonctions en février dernier. "J'ai gagné en régularité avec lui. Il m'a contaminé avec son énergie et sa positivité. Un entraîneur et un homme magnifiques. Après la défaite à Brest, je lui ai simplement dit : "Merci et pardon." Je me sentais responsable de son départ. On n'a pas réussi à le comprendre et à gagner. Et ce club te demande de gagner."

Leonardo Balerdi est aujourd'hui un titulaire indiscutable de cet OM notamment grâce à des prestations toujours plus abouties les unes que les autres. Cet hiver, de nombreux clubs européens se sont intéressés à son profil selon L'Équipe. Naples a approché la direction marseillaise concernant le défenseur central olympien. Un départ sur lequel Genaro Gattuso a mis son veto, puisqu'il ne voulait pas toucher à sa défense. En fin de contrat en juin 2026, la probabilité d'un départ cet été grandit de plus en plus. Le quotidien sportif confie que l'Atlético Madrid fait partie des nombreux prétendants.