Ayew sous le charme d'Arsenal

Signe qu'il fait désormais partie des anciens de l'effectif de l'OM malgré son âge (24 ans), André Ayew a tenu un discours digne d'un dirigeant jeudi en conférence de presse. Car quand il a fallu monter au créneau pour défendre le projet de l'OM, misant sur les jeunes recrues à fort potentiel, Ayew a su trouver les mots, en prenant comme exemple un club comme Arsenal.

"Je suis persuadé que les jeunes évolueront dans les plus grands clubs européens dans les années à venir, car potentiellement, ils ont le niveau pour y jouer. On sera surpris de pas mal de nos jeunes" assure le Ghanéen. "Le meilleur exemple, c'est Arsenal. Aujourd'hui, on dit qu'ils sont devenus meilleurs, qu'ils peuvent gagner des titres, mais il leur a fallu cinq ans. Ramsey, Wilshere, ils étaient là à 17 ans, mais ça ne gagnait pas, c'était difficile. Aujourd'hui, Wilshere est un international anglais, Ramsey, capitaine du Pays de Galles... C'est quelque chose qui arrive avec le temps, c'est une histoire d'expérience, de cohésion aussi, car ça fait un moment qu'ils jouent ensemble."

Apparemment sous le charme d'Arsenal, Ayew serait-il attiré par le club anglais ? "Ce n'est pas une histoire d'être attiré, c'est un exemple que je donne par rapport à l'OM, répond-il. Si l'OM prend la même voie qu'Arsenal, avec des joueurs comme Imbula, Lemina, ça ne va pas venir comme ça, mais avec le temps et les matchs, à un moment donné, ça prendra. OK, Arsenal n'a pas gagné de trophée depuis un moment, mais ils vont encore progresser, et les derniers titres datent de l'époque des Vieira et Henry, qui étaient justement arrivés à maturité."

Une chose est sûre, Ayew valide complètement la politique de son président, Vincent Labrune. "On n'a pas les moyens du PSG et de Monaco, donc il faut suivre une autre politique, comme celle que le président est en train de suivre, c'est-à-dire aller chercher de jeunes pépites et les faire progresser. Quand je vois le potentiel de ces joueurs, je suis persuadé que l'OM a un grand futur." Titillé sur son discours digne d'une campagne de com' pour son président, Ayew sourit : "Si le président avait 200 millions dans les comptes, il recruterait différemment, car l'OM a connu ça par le passé. Avant, ce n'était pas les joueurs qui voulaient aller en Angleterre, c'était les Anglais qui venaient ici. Aujourd'hui, on n'a plus ce genre de moyen, donc il faut faire autrement. Mais je suis très confiant sur la réussite de cette politique."