Dans l’œil du cyclone au Ghana pour avoir été mécontent à sa sortie contre le Malawi, André Ayew explique à quel point la CAN est importante à ses yeux.
Ayant très mal pris le fait d'être remplacé contre le Malawi le week-end dernier, André Ayew risque une sanction avec la sélection ghanéenne (lire ici). Comme cela a pu lui arriver avec l'OM, le milieu offensif prend les choses très à cœur. S'il était agacé au début de sa carrière d'être systématiquement comparé à son père, il entend désormais marcher sur ses traces.
André, te revoilà avec une qualification pour la CAN en poche.
André Ayew : "C'est une bonne qualif'. Un match pas facile. On a assuré l'essentiel. Maintenant il faut l'oublier et penser à la compétition."
C'est quelque chose d'important pour toi la CAN ?
A.A. : "La CAN a quelque chose de particulier pour tous les Africains, surtout par rapport à ton pays. Moi je sais que par rapport au Ghana, la CAN c'est aussi fort qu'une coupe du Monde. Il faut essayer de tout donner pour le pays. Et ça reste une compétition difficile à jouer. "
La dernière CAN te reste en travers de la gorge (le Ghana avait perdu en demi-finale contre la Zambie, NDLR) ?
A.A. : "Oui quand même... même les deux dernières puisqu'en 2010 je perds en finale contre l’Égypte (0-1) avec un but à trois minutes de la fin. Et l'an dernier en demies contre le Zambie on domine tout le match, on loupe beaucoup d'occasions et eux ils en ont une et ils marquent à dix minutes de la fin. C'est difficile à digérer mais ce sont de bonnes expériences. J'ai fait 3 CAN, on a toujours été dans le dernier carré. Cette année, il y a beaucoup d'équipes qui peuvent gagner la compétition. Nous, notre équipe est en reconstruction avec beaucoup de jeunes qui arrivent dans le groupe. Donc on verra."
Quelles sont les équipes les mieux placées pour toi ?
A.A. : "Il y a le Maroc qui est une très bonne équipe, l'Afrique du Sud qui sera devant ses supporters, et la Zambie qui a un gros collectif. La Côte d'Ivoire reste une grande équipe d'Afrique avec de grands joueurs, mais je miserais plus sur un Pays comme le Maroc. La Côte d'Ivoire, chaque année ils sont favoris. Là, ce sera peut-être la dernière CAN pour toute la génération des Zokora, Drogba, Kolo Touré... Ils vont tout faire pour la gagner. Nous aussi on a nos chances."
Revenons à l'OM, comment abordes-tu le match à Troyes dimanche ?
A.A. : "Avec beaucoup de détermination et de sérénité. On est sur une bonne dynamique. Il faut garder ça."
Ce dernier match à l'extérieur, à Valenciennes, c'était un accident ?
A.A. : "Sur ce match, peut être que c'est un accident, car on n'a pas du tout fait ce qu'il fallait. On sait que quand on met tous les ingrédients, on a plus de chances de gagner ou de ne pas perdre. Il faut oublier ce match. A Troyes ça va être un match compliqué. Malgré le fait qu'ils soient dans la zone rouge, ils ont fatigué pas mal d'équipes. On ne va pas prendre ce match à la légère. Ça reste un match de Ligue 1."
Vincent Labrune a déclaré que tu avais un bon de sortie cet hiver.
A.A. : "Déjà je ne suis pas au courant de cette déclaration, il l'a peut-être faite quand je n'étais pas là. Si le club doit faire des choses... Moi j'ai toujours tout fait pour le club. S'il le faut, on va s'asseoir et on discutera avec le prési' (sic) pour voir les solutions. Mais moi je suis là et bien là, d'autant plus que je retrouve tous mes moyens. Je suis encore à 200% plus concentré sur le club."
200% physiquement ?
A.A. : "Oui ça y est, je commence à être pas mal. C'était très compliqué pour moi en début de saison. Petit à petit, tout revient dans l'ordre. J'espère que je n'aurais pas de blessure sur les mois à venir, je touche du bois."