Ayew : "Aller le plus loin possible"

Avec Nicolas Nkoulou, Brice Nlate et Alexander N'Doumbou, André Ayew est un des partants quasi-certains à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations qui se tiendra en Guinée Equatoriale du 17 janvier au 8 fevrier. Il évoque avec Le Phocéen cette compétition et surtout le groupe de la mort dans lequel est placée sa sélection, l'une des plus titrées avec l'Egypte et le Cameroun.

Le Ghana est tombé avec l'Algérie, le Sénégal et l'Afrique du Sud. Difficile de faire plus compliqué pour un premier tour de CAN.

André Ayew : "C'est un tirage au sort très compliqué. Il n'y a que deux équipes qui vont passer. Je pense que ça va être très excitant, et que les meilleurs se qualifient. Nous on va tout donner pour passer".

Il y a de nombreux supporters de l'équipe d'Algérie à Marseille. Ça va être un dilemme pour eux quand tu seras dans le camp d'en face.

A.A : "Les Algériens vont être derrière l'Algérie. Moi je vais être derrière le Ghana, parce que je joue pour le Ghana, c'est tout simple. Après la CAN je reviendrai, et les supporters marseillais vont me supporter de nouveau. Et on va essayer d'aller le plus loin possible ensemble.

Le Sénégal de Sadio Mané et Demba Ba fait office de favori.

A.A : "C'est une très bonne équipe, ils retrouvent beaucoup d'abnégation, beaucoup d'envie. Ils ont gagné presque tous les matchs des qualifs, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment. Je pense qu'il y a un renouveau du Sénégal, ils arrivent très revanchards. Maintenant, pour eux, pour nous, pour toutes les équipes, jouer les qualifs et jouer la CAN ce sont deux choses différentes".

On te sent sûr de votre force.

A.A : "On respecte tout le monde. Mais nous on sait qu'on est le Ghana, qu'on est une des meilleures équipes d'Afrique. Alors les autres on ne regarde pas trop. Ce qui nous importe, c'est de donner le meilleur de nous-mêmes. On a l'habitude de la CAN, de la pression de la CAN. Tous nos joueurs sont assez jeunes, mais ils ont 3, 4 coupes d'Afrique dans les jambes. Je pense qu'on a un léger avantage au niveau de l'expérience. On est passé avec ça d'ailleurs en qualifications où on n'a pas été au top. Ce n'était pas facile dans le jeu. Mais c'était dû au fait que l'on ne savait pas... On a changé de coach au milieu, ensuite il y a eu un autre coach. Le plus important c'était de se qualifier, maintenant on verra".

Est-ce que tu penses que ça va être difficile pour votre nouveau sélectionneur, Avram Grant ?

A.A : "On sait que c'est un grand entraîneur, il a entraîné de grandes équipes. Il a beaucoup d'expérience, j'espère qu'il va vite s'adapter à la vie africaine, au football africain, qui est tout à fait différent du football européen, mais je pense vraiment que la Fédé a fait un bon choix avec ce coach. Ce sera à nous d'appliquer ses règles et de continuer".

Tu penses que c'est la bonne pour vous cette fois-ci ?

A.A : "Le 8 février, nous verrons bien".

Les supporters de l'OM préfèreraient te voir rentrer avant. Tu peux comprendre ?

A.A : "C'est bien d'entendre ça de la part des supporters. Ça veut dire qu'ils m'apprécient et qu'ils ressentent des choses pour moi. Moi aussi j'aime l'OM. Mais j'aime aussi mon pays. Quand on est en compétition, on donne tout pour aller le plus loin possible. Si je vais très loin, qu'on réussit à la gagner, je pense qu'ils seront les premiers heureux pour moi".