Aubameyang : "il faut se bouger le cul"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/02/2024 à 23:05
La déception de Pierre-Emerick Aubameyang suite au match nul de l'OM contre le Shakhtar (2-2).
Quand tu prends un but comme ça encore dans le temps additionnel, même si tu fais match nul contre le Shakhtar, ça a presque un goût de défaite ce soir.
Pierre-Emerick Aubameyang : Oui, c'est clair. Je pense que là, il faut réaliser qu'on est en train de se punir nous-mêmes. C'est aussi simple que ça. Il faut qu'on prenne conscience que ce qu'on fait, c'est pas bon du tout. Ici et derrière, encaisser tout de suite coup sur coup parce que sur les on marque le premier, on est fait, ils égalisent derrière tout de suite derrière et la même chose pour le deuxième but. Donc voilà, il faut qu'il y ait une prise de conscience de tout le monde en tant que groupe parce que ça ne peut plus durer tout simplement.
Au-delà de ça, vous avez montré que vous étiez capables de marquer des buts contre cette équipe. Bon, pour le match retour, il faudra en marquer un de plus que l'adversaire.
PEA : Ouais, exactement. Oui, exactement. Après, moi personnellement, je pense que quand on est à domicile, c'est encore une autre histoire. Donc ce sera un match à jouer à fond et tout donner comme on l'a fait contre l'Ajax. Puisque apparemment, on prend des buts dès qu'on marque, donc il faudra en marquer un de plus.
Jonathan Clauss te fait une belle passe sur le but, on sent qu'il y a une belle complicité technique entre vous deux.
PEA : C'est clair, je pense qu'aujourd'hui Jo'(Clauss) , on a insisté à la mi-temps pour que tout le monde puisse amener des centres devant le but. Il a cette faculté à déposer des galettes, donc moi je sais que quand je joue sur un côté, il faut que je vienne accompagner l'axe et accompagner Faris pour être devant, pour finir.
Elle est malade cette équipe ? De ne pas pouvoir gagner alors que vous menez par deux fois. Comment sortir de ça ?
PEA : Oui, je pense que c'est comme un virus. C'est comme un virus. Et pour l'enlever, il faut forcément, comme j'ai dit, avoir une prise de conscience. Se rendre compte que ce qu'on fait, c'est pas assez. Donc il faut, excusez-moi le terme, mais il faut se bouger le cul, tout simplement.
Parce que là, vous estimez que vous êtes en train de pourrir votre saison ?
PEA : Ouais bien sûr, mais tout le monde est conscient qu'il faut faire mieux. On le voit, quand on attaque, quand on joue réellement notre football, on sait faire la différence. Et derrière, j'ai l'impression que dès qu'on marque, tout de suite on a tendance à reculer. Alors que je pense qu'il faut peut-être aussi se dire une chose, la meilleure défense c'est l'attaque, donc pourquoi pas presser l'adversaire les cinq minutes qui suivent un but. Et ça, je pense que ce sera à voir et à faire.
Quand tu dis que tout le monde doit se bouger, est-ce que tu penses que tout le monde ne fait pas assez d'effort ?
PEA : Non, non, non, je ne vise personne en particulier, je parle en tant que groupe, en tant qu'équipe bien sûr, moi le premier.
C'est dur ce constat-là à ce moment de la saison ?
PEA : Je sais bien, je sais bien, mais comme j'ai dit, il faut peut-être au bout d'un moment dire les choses clairement et avancer. Tout simplement ! Après, je suis quelqu'un qui reste positif, attention, je n'ai pas dit qu'on balançait la saison par la fenêtre. Mais je pense qu'il faut être franc, il faut dire les choses et avancer. Que ça nous serve pour que ça puisse avancer.
Pierre-Emerick, je sais que tu adores l'hymne de la Ligue des Champions, mais la Ligue Europa, quand même, j'ai l'impression que ça te transcende, il y a quelque chose de spécial, tu marques énormément de buts. Je ne sais pas si tu n'es pas le co-meilleur buteur de la compétition ce soir avec 30 réalisations, une passe décisive de malade. C'est quoi pour toi cette Coupe?
PEA : Ça reste une Coupe d'Europe. Quand c'est une coupe d'Europe, c'est une saveur particulière. Même si ce soir ça reste vraiment anecdotique, personnellement, j'aurais préféré qu'on gagne le match et que je n'aie pas marqué, tout simplement.