Anigo : "Vous avez dit n'importe quoi !"

L'entraîneur marseillais José Anigo est revenu sur la relation avec ses joueurs. Il explique avoir mis ses hommes devant leurs responsabilités après le match de Rennes.

José, les joueurs ont été réceptifs à vos propos après le match contre Rennes ?

José Anigo : "Ce que je vous ai dit à vous, je l'ai dit à eux. C'est vrai qu'il y a de l'incompréhension quand on fait des semaines où on a l'impression, et pas que l'impression, de faire du travail correct qui ne nous laisse pas présager une mauvaise prestation. Après, je ne parle pas de mauvais professionnels, de problèmes dans le vestiaire, de problèmes entre le président et moi.... Et vous pouvez en sortir encore, mais à un moment, vous allez vous épuiser. Gardez-en un peu en réserve, car à mon avis, à tout sortir d'un coup, vous allez plus en avoir."

Les joueurs ont été mis en face de leurs responsabilités ?

J.A. : "Je pars du principe qu'un club de foot reste une entreprise, et dans une entreprise, si à un moment donné l'employeur n'est pas content de ses employés, il a le droit de le dire et de l'expliquer. Le foot ce n'est pas une entreprise à part. Ou alors on serait la seule entreprise au monde ou l'on ne peut rien dire quand on n'est pas content. Quand vous n'êtes pas content de moi ou d'un joueur, vous l'écrivez, et je n'aurais pas le droit moi de le dire ? Si vous l'écrivez, j'ai aussi le droit d'en parler."

Lors de la polémique sur les tours de terrain, vous les aviez protégés...

J.A. : "Mais parce que vous avez dit n'importe quoi. Vous avez créé un problème qui n'existe pas. Si vous demandez à Franck Passi de s'expliquer, il le fera. Vous avez parlé de Gignac, mais il n'était pas dans le coup. C'est encore pire. À part ça vous avez dit la vérité. Qu'est-ce qu'on doit faire, vous expliquer ce qui n'est pas vrai ?"

Mais il y a eu des images ...

J.A. : "Je vais vous expliquer les images. Franck était en train de plaisanter avec certains joueurs, qui avaient fait leurs quatre tours, et il a dit à certains sur le ton de la plaisanterie 'vous restez avec moi'. Ils l'ont pris sur le ton de la plaisanterie et ils sont rentrés. Point à la ligne. Mais vous créez quelque chose qui n'est pas vrai. Si je mens, allez voir Franck, il vous expliquera si je vous ai dit des conneries, ou si vous avez dit des conneries."