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Interview

Anigo : "On a le droit de ne pas m'aimer"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 27/03/2014 à 20:09

Anigo : "On a le droit de ne pas m'aimer"Anigo : "On a le droit de ne pas m'aimer"

L'entraîneur marseillais revient sur les slogans 'Anigo démission' qui se sont fait entendre dans les travées du Vélodrome à l'occasion de la réception de Rennes.

Samedi à l'occasion de la rencontre face à Rennes, des slogans 'Anigo démission' se sont fait entendre dans les travées du Vélodrome. L'entraîneur marseillais José Anigo est revenu sur ces revendications d'une partie du public. Il exprime également sa déception après la défaite face aux Bretons, mais il assure vouloir terminer la saison sur le banc marseillais.

Le fait qu'une partie du public demande votre démission, ça vous touche ?

José Anigo : "L'an dernier, on a fini deuxième, et ils demandaient déjà ma démission... Donc ça glisse ! Que voulez-vous que je fasse, que je manifeste moi aussi ? En disant : 'Aimez- moi !' Tout ça ne va pas m'empêcher de vivre. Les choses sont très claires, les gens ont le droit de ne pas m'aimer, de manifester, de protester. Si je devais vivre par rapport à ces gens-là, je serais très malheureux, et ce n'est pas le cas."

Vous avez eu des envies de départ après le match de Rennes ?

J.A. : "Quand je perds un match, pendant deux jours, c'est une catastrophe pour moi, vraiment. Donc si on me prend vingt-quatre ou quarante-huit heures après un match, quand j'ai le sentiment qu'on est passé à côté de tout, qu'on n’a pas été bons, et je me mets dedans, je le vis très très mal. Donc je suis dans la phase où je suis au fond de la cuve. Après on va chercher ce qui a un sens, et c'est le match d'après. Donc il faut redonner de la force aux joueurs. Mais tous les entraîneurs du monde, quand on perd un match, on analyse, on culpabilise, on est dans cette phase de décompression, puis il faut revenir sur le match d'après, et c'est très difficile."

Prenez-vous encore du plaisir sur le banc ?

J.A. : "Moi mon focus c'est huit matchs, je ne veux pas aller plus loin. Après on verra, on ne sait pas ce que la vie nous réserve. Je ne veux pas aller plus loin que ça. J'essaie de prendre du plaisir, mais ce n'est pas évident tous les jours."

Avez-vous pensé à prendre du recul ?

J.A. : "Non, être déçu et prendre du recul, ce sont deux choses différentes."