Au vu de la dernière sortie des Olympiens face à Ajaccio, on peut s'interroger sur l'ambiance qui les attend dimanche soir face au LOSC. José Anigo, lui, n'en a cure.
Il y a tout juste deux semaines, les Olympiens s'imposaient face à Ajaccio, et quittaient la pelouse du Vélodrome... sous les sifflets. Une majorité de supporters marseillais avait alors décidé d'exprimer son mécontentement suite à la mauvaise passe de son équipe qui n'a que trop duré au goût de certains. Direction, entraîneur, joueurs, personne n'a été épargné.
José Anigo s'attend de nouveau à un environnement hostile, et il avoue que cela ne lui fait pas peur : "Ça reste un match de foot. Les gens font ce qu'ils ont envie de faire, disent ce qu'ils ont envie de dire, ça ne change absolument rien pour moi. Ça ne modifie pas mon comportement et mon état, c'est sûr." L'entraîneur marseillais ne veut même pas savoir si les deux succès consécutifs de ses troupes ont changé la donne chez les fans marseillais : "Ça m'est égal et ça ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est nous, qu'on continue à rester dans notre projet de jeu et de victoire." De son côté, Brice Dja Djedje ose espérer que l'ambiance sera radicalement différente de celle face à Ajaccio : "C'est sûr que lors de ce match à domicile contre Ajaccio, l'ambiance n'était pas fameuse, mais c'était dû aux résultats et aux performances des joueurs. Mais je pense que sur le match de Lille on aura une ambiance différente, car ça va être un bon match, et puis Lille est troisième. On enchaîne les victoires, donc l'ambiance sera complètement différente de celle d'Ajaccio."
Si une partie du public du Vélodrome a pris en grippe son équipe et ses dirigeants, José Anigo a particulièrement été visé, sa démission ayant été réclamée à plusieurs reprises. Mais l'ancien minot avoue ne pas avoir d'aigreur ni de colère particulière envers ses détracteurs : "Non, même pas, j'ai dépassé ce stade-là. Au début il y a de l'incompréhension, après, il n'y en a plus. Après justement il y a de la compréhension, et quand tu as tout compris, tu cristallises tout. Pourquoi ? Tu n'en sais rien, tu n'as plus envie de t'expliquer, et tu fais avec. Ça ne change rien à ma vie, et ça ne me perturbe en rien. S'ils encouragent le club, tant mieux, c'est bien, c'est normal, s'ils ne le font pas, tant pis." Anigo, s'il s'est refusé à envoyer un message aux supporters qui seront présents dans les travées du Vélodrome dimanche soir, a tout de même dressé le portait de ce qu'il entend être un supporter : "C'est simple, une équipe, ça se supporte, mais pas toujours quand ça va bien. Ça se supporte surtout quand ça va mal. Je comprends tout, on peut être en colère, dépité par moment de voir la saison que l'OM a fournie, et les objectifs qui ne sont pas atteints. Je l'entends, et je le comprends. Si j'étais supporter de l'OM, je ferais partie de ces supporters, même quand ça va mal, qui continueront à aimer et à supporter l'OM. Je ne veux pas lancer de message, mais c'est ma vision d'un supporter."
On va donc guetter avec impatience l'entrée des joueurs sur la pelouse du Vélodrome dimanche soir lors de l'échauffement, pour connaître le ton de la soirée côté tribunes.