Anigo : "Ils ne seront pas en vacances"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/12/2013 à 09:08
André-Pierre Gignac et José Anigo évoquent la formation bordelaise, dernier adversaire de l'année pour l'OM.
Quatre victoires lors des quatre dernières journées de championnat, et voilà Bordeaux accroché à la 4e place après la 18e journée, devançant l'OM de deux petites unités. En guise de bonus, les hommes de Françis Gillot sont allés s'imposer à Rennes mercredi en Coupe de la Ligue. Une belle série, qui met forcément l'équipe girondine en confiance, comme l'explique José Anigo :
"C'est une équipe qui fait une grosse série, qui continue, même en coupe, à aller gagner dehors. Il y a donc certainement des bases solides depuis quelques semaines. C'est une équipe qui s'appuie sur un collectif décrié au départ, mais qui a certainement trouvé un équilibre, une formule qui lui permet d'être bien meilleure depuis quelques semaines et conquérante. Donc oui, c'est une équipe que je crains vraiment. Après, c'est une équipe que je crains dans le jeu, mais ce n'est pas le discours que j'aurais avec les joueurs, car un adversaire, c’est fait pour être combattu et battu. Donc, on va tout faire pour. Mais on n'y va pas en pensant que Bordeaux est l'équipe la plus facile du championnat, bien au contraire."
Si sur le plan comptable, on ne peut rien reprocher aux Bordelais, en revanche, dans la manière, on ne peut pas en dire autant. Avec un jeu poussif, et des scores étriqués, les Girondins ne font pas vraiment le spectacle. Un argument que balaye André-Pierre Gignac : "Bordeaux marque, ils gagnent, c'est ce qu'il faut pour prendre les trois points. Ils mettent un but de plus que les autres. Chacun a son style de jeu, mais ils prennent des points. On s'en fout de la manière ou pas, quelque part, ils ont peut-être raison. Pour nous, l'année dernière, il n'y avait pas tout le temps la manière, mais on a pris des points des fois inespérés. Je n'ai pas pour habitude de critiquer les équipes adverses, car après, contre nous, ils sont difficiles à jouer."
Si on se souvient que dans un passé récent l'OM a souvent mal négocié ses dernières rencontres de l'année, Anigo prévient que ses troupes ne seront pas en vacances avant l'heure: "Effectivement, il m'est arrivé, en tant que directeur sportif, de voir des entraîneurs en crise complète après les matchs, il y a eu Nancy, Auxerre, tout ça parce qu'il y avait déjà des joueurs en vacances, avec les valises toutes prêtes. Alors, on se disait après coup qu'il valait mieux jouer à l'extérieur, parce qu'on sait que les joueurs repartent le lendemain. C'est un challenge de plus à relever pour nous, mais je pense que j'ai une équipe qui, mentalement, est assez professionnelle. Il faut toujours la titiller, la piquer, mais je suis persuadé qu'ils ne seront pas en vacances pour le match de Bordeaux, ça, c'est sûr. Parce que c'est une grosse équipe, et une belle affiche. Et puis en jouant à 14h, ils ont le temps de partir !"