Anigo dévoile les dessous de sa méthode
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 21/12/2013 à 16:34
Propulsé entraîneur de l'équipe première de l'OM depuis deux semaines, José Anigo a expliqué la manière dont il abordait son rôle dans le vestiaire.
Propulsé entraîneur de l'équipe première de l'OM depuis deux semaines, José Anigo a expliqué la manière dont il abordait son rôle dans le vestiaire. Le technicien marseillais insiste sur l'état d'esprit de son groupe.
José, vous marchez beaucoup à l'affectif, ça vous aide dans la recherche de la performance ?
José Anigo : "Oui, parce que le sportif de haut niveau a besoin d'entendre des choses très terre-à-terre, mais aussi d'entendre des vérités. Vouloir masquer les vérités, vouloir gérer les choses en étant très politique, ce n'est pas la meilleure des manières. J'essaie de ne pas me travestir, d'être ce que je suis, avec mes qualités et les défauts. Je dis ce que j'ai envie de dire, et ça ne m'empêche pas de les aimer, de vivre de bons moments avec. Avant les matchs, on peut parler de tout et être assez léger, mais dès qu'on rentre dans le vestiaire pour l'entraînement, là, on est dans le boulot, comme sur le terrain, et encore pire le jour du match."
Le groupe semble prêt à se dépouiller pour vous...
J.A. : "Oui, mais je crois surtout qu'ils sont prêts à se dépouiller pour le club. Les discours que l'on a, ce n'est pas par rapport à ma personne, ils ont quand même un maillot sur les épaules qui est lourd et chargé d'histoire. Il y a un passé qui est magnifique pour ce club, pour ce maillot. Dédé Gignac est un gamin qui a grandi ici, il connaît tout ça. Il suffit à ceux qui ne connaissent pas tout ça, de leur rappeler, pour savoir où ils ont mis les pieds, ce que le club et les gens attendent d'eux. À commencer surtout par les supporters. Oui, on a le droit de perdre un match, mais on n'a pas le droit de ne pas mouiller le maillot, de ne pas se battre, de lâcher. Après, le sport c'est comme ça, on peut gagner, mais on peut aussi perdre."
Il y a un bon état d'esprit qui émane du vestiaire ?
J.A. : "Oui, je pense. Le cliché que j'ai après le match de Toulouse, qui est un simple match de Coupe de la Ligue, c'est un groupe qui a aimé lutter et souffrir ensemble. Ça, c'est important. Quand on est capable de souffrir, de courir, de faire des efforts pour une cause commune, ça ressemble à une équipe."