José Anigo persiste et signe, le système à cinq défenseurs contre Saint-Etienne était une bonne solution. Car pour lui, l'OM doit s'adapter à ses adversaires.
Le match de l'OM à St Etienne dimanche dernier a permis tous les tacticiens en herbe de donner leur avis sur le schéma mis en place par José Anigo. Du 3-5-2 au 5-3-2 en passant par le 3-6-1 ou le 5-4-1, chacun y est allé de son décryptage. Mais la plupart s'accordaient à dire que l'OM avait surtout "bétonné" pour, avant tout, ne pas perdre la partie dans le Chaudron.
Une analyse qui a fait pousser quelques boutons à l'entraîneur de l'OM cette semaine. "C'est tout à fait faux de penser que c'est ultra défensif, s'est insurgé le coach olympien vendredi. Cela le devient quand on n'a pas le ballon, mais quand on l'a, c'est beaucoup plus offensif. Lorsque tu débutes avec Gignac, Valbuena, Payet et Ayew, tu ne peux pas dire que j'ai bétonné, martèle-t-il encore, rappelant au passage que l'OM était passé tout près de la victoire à Saint-Etienne. Ce match si je gagne, il n'y a pas de débat, ça se joue à une minute de près. Si c'était à refaire, je le referais. Ce n'est pas un manque d'ambition, ou de projet offensif. Mais tout simplement, vu ce qu'on montre en ce moment à l'extérieur, je pense que si on était parti à quatre défenseurs, on n'aurait certainement pas ramené un point de Saint-Étienne. Il y a des adversaires avec des forces, il faut essayer de comprendre ces forces-là, et de se mettre nous dans une possibilité de les contrer. C'est ce qu'on a fait. On n'a pas cherché à être ultra défensif. Après est-ce que ça tue le jeu ? Je ne sais pas. Moi depuis le bord du terrain, j'ai vu un match assez fermé, mais pas du tout emmerdant."
Anigo reconnait donc quand même que l'OM avait aussi besoin de se rassurer sur le plan défensif, d'où cette option à cinq défenseurs. "Pour ne pas prendre de buts, il y a des organisations qui rassurent un peu plus, et celle-là en faisait partie, acquiesce-t-il. Ca donne une force défensive plus intéressante, on offre beaucoup moins de profondeur à l'adversaire, on laisse moins d'espaces dans notre dos. On sécurise un peu plus l'aspect défensif. Mais cela ne nous empêche pas de sortir, puisque les deux latéraux se comportent comme des milieux quand on a le ballon."
Serait-il donc prêt à remettre cinq défenseurs au Vélodrome samedi contre le Lorient de Christian Gourcuff, qui, au contraire de l'OM, ne change lui jamais de système de jeu et évolue systématiquement en 4-4-2 à plat ? "Vous verrez bien, a rétorqué Anigo, en soulignant que l'OM devait s'adapter à l'adversaire. "On fait en fonction de l'adversaire. Je sais que beaucoup voudraient qu'on joue nous notre propre jeu, mais mettre en place un système pour compliquer la vie de notre adversaire ne nous empêche pas de jouer notre propre jeu aussi. Je ne vois pas en quoi ça peut affaiblir notre équipe que de changer de système" conclut-il. A vous de deviner, et aux joueurs de s'adapter au mieux sur le terrain...