Abardonado : "Fier, mais je reste un peu sur ma faim"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/09/2023 à 11:40
La réaction de Pancho Abardonado après le match Ajax-OM (3-3).
Quel match totalement fou, à chaud comme ça, quel sentiment avez-vous par rapport à votre équipe ? Est-ce que vous êtes fier ?
Jacques Abardonado : "Fier, oui. Ce soir, en premier lieu, fier, oui. Je reste un peu sur ma faim, parce qu'on aurait pu aller chercher la victoire. Il faut tirer un grand coup de chapeau aux joueurs".
À 2-0, quel était votre état d'esprit ? Est-ce que vous vous êtes dit que ça allait être compliqué ?
J.A. : "Comme on a encaissé les buts assez rapidement, quand je regardais le chrono sur le tableau d'affichage, je me suis dit que je n'étais pas inquiet. Il faut juste qu'on arrive à se remettre en marche, marquer ce but qui va nous permettre aussi de nous libérer un peu. Et quand on a marqué ce premier but, je me suis dit que notre équipe allait faire ce qu'il faut. C'est le sentiment que j'avais quand on a marqué le premier but".
Est-ce que vous vous attendiez à un tel scénario ?
J.A. : "Ce sont des matchs de haut niveau, il faut s'attendre à ce genre de scénario et quand on connaît la qualité de nos joueurs, on sait qu'on peut frapper à tout moment. C'est ce qui s'est passé ce soir. Donc oui, c'était un match fou. Mais tout en contrôlant aussi, je pense, en contrôlant le match, parce que dans la possession, on était bien, on n'a pas paniqué avec le ballon. Je trouve que c'était un bon match des deux côtés.
L'équipe a affiché beaucoup de sérénité parfois avec le ballon, ce qui tranche un peu avec le contexte du club. Comment étaient les joueurs dans le vestiaire ?
J.A. : "Alors comme je l'ai dit dans la conférence d'hier, quand on a fait notre première séance hier soir ici, j'ai senti beaucoup d'envie, beaucoup de détermination quand je voyais les joueurs, quand je leur parlais face à face, ensuite les mots sont arrivés, on a commencé à échanger avec eux et on a essayé, j'ai dit bien, on a essayé, de trouver les bons mots parce que ce sont les joueurs qui font tout sur le terrain, mais comme vous dites, on a senti une sérénité des joueurs. Moi, je n'étais pas inquiet sincèrement, même sur le deuxième but, puisqu'on avait encore du temps, donc ils ont eu le bon comportement, la bonne réaction. Il faut être fier de ce soir.
Justement, vous avez lancé des joueurs qui jouaient moins sous Marseille, votre prédécesseur, que ce soit Ounahi ou Harit. Est-ce que très clairement les cartes sont totalement rebattues pour la suite ?
J.A. : "Vous savez, quand il y a un nouveau coach, il y a souvent un changement de tactique ou de joueurs. Si l'équipe tourne, pourquoi on va changer ? Quand on voit qu'on a un petit peu de soucis, surtout dans la conservation de balles, et qu'on a de très bons joueurs balle au pied, il faut en profiter. Et ce soir, ils ont répondu présents".
On a vu une équipe entreprenante, une équipe qui va de l'avant. Est-ce que c'est ça que vous leur avez demandé d'aller agresser l'adversaire, d'attaquer, plutôt que de défendre ?
J.A. : "Ma première phrase dans ma causerie, tout simplement, je leur ai dit "on vient ici pour gagner. On va les agresser". C'étaient mes premiers mots. Et ensuite, il y a le déroulé du match, après il y a tout ce qui arrive, donc après il faut s'adapter à la situation. Mais moi, je leur ai dit de ne pas reculer, de jouer, de défendre en avançant, de jouer tous les coups à fond. Et c'est ça, moi j'aime ce football-là".
Le contexte est compliqué, vous avez envie de continuer en tant qu'entraîneur principal ?
J.A. : "Vous savez, moi, je vais le répéter. Peut-être que c'est une phrase bateau, mais je suis à la disposition du club. Si demain, mon président me demande de repartir avec la réserve, je repartirai sans aucun problème. Je suis à la disposition du club".