S'il a été excellent le reste du temps contre Paris, Nicolas N'Koulou a été dominé par Zlatan Ibrahimovic sur le premier but. Trop dur, même pour lui ?
Depuis son arrivée à l'OM, Nicolas N'Koulou ne cesse de surprendre. La première phase difficile d'adaptation, où il s'est fait suspendre bêtement après un match contre Saint-Étienne, a été vite avalée. Dès son deuxième mois à Marseille, le défenseur camerounais était déjà dans sa période où il se mettait le public dans la poche, même s'il lui faisait quand même une frayeur par match, à l'image de sa prestation de haute volée contre Dortmund en Ligue des champions. Puis, avant même la mi-saison, il est devenu parfait sur toute la ligne, étant même désigné Phocéen d'or à la fin de l'exercice (lire ici).
Dès lors, on ne savait plus trop jusqu'où il pouvait monter. Cet été, Vincent Labrune n'a pas hésité, il l'a mis à la même hauteur que Thiago Silva, acheté à prix d'or par le Paris Saint-Germain (lire ici). Fort de ses copies rendues, toujours aussi parfaites, Marseille s'est mis à croire en un N'Koulou indestructible, seul arme face à Zlatan Ibrahimovic. Et le résultat est mitigé. "Ce n'est pas évident, c'est l'un des plus grands attaquants du Monde. Mais ça a été un plaisir, et surtout, ça a été un beau match" exprimait le joueur à la fin de la rencontre, n'oubliant pas de s'en vouloir pour son placement sur l'ouverture du score.
Invitée du Talk Show, Hélène Foxonet avouait que cette impuissance lors de ce duel, qui aurait pu être anodin sur corner face à n'importe quel autre joueur, lui a coûté des points pour sa note dans le journal L’Équipe. "Forcément, la qualité de sa prestation est réduite de moitié. Tu es obligé de lui en tenir rigueur, parce que c’est le premier but, qu’on a déjà marqué, et que ça a toujours un impact très important sur le match" explique celle qui anime désormais le blog Au balcon du Vélodrome (voir la vidéo).
Et c'est bien connu, les grands défenseurs ne se trouent jamais. Lorsqu'il est question de chocs, les Vincent Kompany, Sergio Ramos, Nemanja Vidic ou John Terry répondent toujours présent. Est-ce à dire que Nicolas N'Koulou est une classe au-dessous ? Pas forcément. Force est de constater qu'après cette erreur initiale, le libéro a fait un sans-faute, prouvant par la même sa force mentale. "Je trouve qu’il a été très bon, notamment en deuxième mi-temps. Il a été clair, juste dans ses relances" témoigne "la Fox".
Avec ses 22 printemps, N'Koulou est de toute façon dans les temps : à cet âge, Terry et Vidic apprenaient le métier à l'ombre dans leur club formateur, Kompany et Ramos brillaient par leur irrégularité. Reste donc désormais à franchir le fameux palier et à museler le géant suédois 90 minutes durant. Dès le match de coupe de la Ligue fin octobre ?