L'OM joue ce vendredi soir à Reims dans un désamour qui gagne de plus en plus de terrain chez les supporters marseillais.
L'OM joue ce vendredi soir à Reims dans un désamour qui gagne de plus en plus de terrain chez les supporters marseillais. Comment expliquer cette démobilisation alors qu'il reste encore dix matchs à jouer ? C'est la question posée sur le plateau du Talk Show jeudi.
Pour le supporter emblématique René Malleville, c'est avant tout un problème de crédibilité au niveau du staff et des joueurs de l'OM. "On nous propose un staff qui est incompétent et qui est incompatible avec les ambitions, je parle des qualités professionnelles, pas des qualités humaines. Quant aux joueurs, ils s'en foutent complètement. Et lorsqu'on voit que Passi n'est pas écouté à l'entraînement, et qu'ensuite il n'est pas défendu par Anigo, on se dit qu'il n'y a plus du tout de cohésion dans ce club."
René a d'ailleurs décidé, comme d'autres supporters, de ne plus se rendre au stade Vélodrome pour les prochains matchs. "À force de voir des purges, on n'a plus envie de se déplacer. La fougue, la hargne, la passion, chez les joueurs sur le terrain, ça se perd un peu. Et j'ai peur que pour cette fin de saison, ils soient démobilisés au fil des matchs" constate amèrement Maxence Volpe.
Le public marseillais ne se reconnait donc plus du tout dans cette équipe où les joueurs ne donnent pas l'impression de se donner à fond sur le terrain. Pour Bernard Rodriguez, le problème vient donc de l'état d'esprit des joueurs, face auxquels, même José Anigo reste sans solution. "La grande problématique du foot aujourd'hui, c'est l'état d'esprit des joueurs, que ce soit d'ailleurs dans le foot pro et amateur. C'est une gangrène. Quand on voit leur mentalité, on constate que le mot collectif, ils ne savent pas ce que c'est. Anigo était un joueur de tempérament, il ne fallait pas lui expliquer qu'il fallait tout donner sur le terrain, donc aujourd'hui, il doit souffrir d'avoir à faire à des joueurs qui ne correspondent pas à sa mentalité. Le pire, c'est qu'ils ont la capacité de se plaindre, alors qu'ils font le plus beau métier du monde."
Romain Canuti rappelle tout de même qu'Anigo a souvent tendance à couvrir ses joueurs, du moins en public : "À l'OM, en ce moment, on est dans un système de communication où on évite la polémique, où on a peur de rentrer dedans... On essaie de maintenir un équilibre, alors que le bateau coule. Donc les excuses, après les matchs, on a tout eu ! Ce que font les joueurs, c'est toujours couvert par l'entraîneur. Mais parce qu'Anigo ne peut pas dire ce qu'il pense."