"15 points, c'est comme un petit trésor"

La place de leader de l'OM, les limites de l'effectif, le Clasico déjà en approche et le chaud déplacement à Fenerbahçe, voilà le programme des supporters.

L'OM est-il actuellement à sa place en L1 ? L'équipe n'est-elle pas en surrégime ?

Christian Cataldo (Dodger's) : "5 matchs, 5 victoires, ce sont des matchs que l'on nous aurait reproché d'avoir perdus. On a pris les points quand il fallait les prendre. On a été efficaces, donc on mérite d'être en tête. Même si c'est vrai qu'on n'a pas encore joué Lille, Lyon ou Paris. Mais tout ce qui est pris n'est plus à prendre."

Franck Peyronel (Winners Marseille)  : "Il faudra voir comment on tient la route après deux ou trois gros matchs, ceci dit, on ne peut pas dire que Rennes et Montpellier soient des petits de L1. Maintenant, la pression est sur eux, pas sur nous. On joue l'esprit plus libre, sans avoir le couteau sous la gorge. On s'est donné la possibilité de griller quelques jokers, alors que les autres les ont déjà grillés. Et le jour où l'on a moins de réussite, ça devient moins grave."

Michel Tonini (Yankee Nord Marseille) : "Quand on regarde qui on a rencontré, on se dit qu'on est à notre place. Pour être champion, il faut accumuler les points. Si on bat Evian et qu'on fait match nul à Valenciennes, on va recevoir Paris avec huit points d'avance. Avec l'esprit survolté que l'on a et le Stade Vélodrome bouillonnant, qui sait si on ne peut pas faire la surprise ? Et si on a 11 points d'avance, il faudra venir les chercher ! C'est le meilleur scénario possible, mais ce n'est pas inimaginable."

L'OM risque d'avoir un problème de profondeur de banc ?

Christian Cataldo (Dodger's) : "Pour moi, on a pris 15 points, c'est comme un petit trésor. Alors aller à Fenerbahçe c'est bien, mais le plus important c'est Evian. Clairement si j'étais à la tête du club, l'Europa League ce serait niet ! Car ça peut nous apporter que de la fatigue et des blessures. En plus vu notre entame de championnat, ce serait dommage de tout gâcher. Cette Ligue Europa me fait peur, si on met quelques jeunes contre Fenebahçe, ce serait bien."

Michel Tonini (Yankee Nord Marseille) : "La Ligue Europa va nous pomper de l'énergie seulement si on sort de poule, mais jusqu'en décembre, c'est assez bien réparti. Même les années où l'on a été champion avec Goethals ou Deschamps, il y avait seize joueurs qui jouaient. Ça tournait uniquement quand il y avait des blessés. Diawara va revenir, Amalfitano, Rémy, Abdallah aussi, et Barton et Mendes vont arriver. Ça fait un bon effectif avec ces six joueurs."

Le Classico est déjà dans les têtes ?

Christian Cataldo (Dodger's) : "Oui, mais c'est vrai qu'il ne se présente pas comme on l'avait pressenti. Avec notre départ canon on se retrouve premier et Paris derrière. Si les choses en restent en l'état au classement, ce serait bien de les mettre à 9 points. C'est un Clasico qui va être encore plus important que les autres années, en plus face à cette équipe de Paris que tout le monde voit champion. Mais on sera toujours là pour les emmerder."

Franck Peyronel (Winners Marseille)  : "Forcément, encore plus cette année, cela va atteindre des sommets avec Paris multimilliardaire. Nous, on aime bien bousculer les logiques, le costume d'outsider nous va à ravir. On sera encore plus content de jouer un mauvais tour à Paris. On va avoir un gros match, on est content, tout le monde nous demande pour avoir des places. Il y a une effervescence autour de ce match, alors qu'il n'est que dans trois semaines, qu'on n’avait pas vue depuis un bon moment."

Le match à Fenerbahçe arrive vite, comment voyez-vous ce match ?

Franck Peyronel (Winners Marseille) : "Il faudra avoir des valeurs de combat, la Coupe d'Europe se mérite. Ce sera un test contre une équipe plus forte, en plus dans un climat assez hostile. Au niveau de l'ambiance, à Besiktas (en décembre 2007), on nous promettait la guerre, on nous avait déconseillé de faire le déplacement, finalement, cela s'était super bien passé. Il y avait une grosse ambiance, mais surtout quand ils gagnent, quand ils sont malmenés, l'ambiance tombe vite d'un cran, ce sera donc à l'OM de ne pas tenir le stade en ébullition."

Michel Tonini (Yankee Nord Marseille) : "Ce n'est pas si rude que ça. S'ils mettent un but d'entrée, c'est la folie dans les tribunes, mais si tu les domines et que tu marques, ils commencent à s'éteindre, et si tu en mets un deuxième, ils se retournent contre leur équipe. La différence se fait tout de même sur le terrain, le public, c'est le petit supplément d'âme pour aller chercher la grinta."

S.R. (avec S.F.)