Wahi déjà en danger : Le Vélodrome ne pardonne pas
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 27/08/2024 à 01:00
Elye Wahi a été sifflé par les supporters à sa sortie lors de OM-Reims pour sa première au Vélodrome.
"Je ne porterai jamais le maillot de l'OM." C'est ce qu'Elye Wahi avait déclaré à France Bleu Hérault il y a quelques années, lorsqu'on lui a demandé quel maillot il ne porterait jamais au cours de sa carrière. Une phrase qu'il a immédiatement regrettée, mais qui, malheureusement, risque de le suivre longtemps. Les supporters de l'OM, connus pour leur passion parfois excessive, ne lui pardonneront aucune erreur, aucune prestation en demi-teinte. Et ce, malgré le fait que l'ancien buteur du MHSC ait fait tout son possible pour rejoindre le club cet été. Hier soir contre Reims, il en a fait les frais... Il faut dire qu'il l'a un peu cherché, en manquant non pas une, ni deux, ni trois, mais bien quatre occasions de but. Et pour ne rien arranger, l'OM n'a pu faire mieux qu'un match nul (2-2), et il n'en fallait pas plus pour que Wahi soit désigné coupable de cette contre-performance.
La frustration des supporters est compréhensible, mais dans une saison où les promesses de jeu sont alléchantes, où les joueurs montrent de la volonté, même Wahi, qui n'est pas réputé pour son abnégation, les sifflets semblent sévères. Il y a des moments où il faut faire bloc, rester unis pour le bien de l'Olympique de Marseille. Déjà affecté par ses occasions manquées, à tel point que le protecteur De Zerbi s'est senti obligé de le réconforter avant la reprise du second acte, comme on a pu le voir sur les images captées par DAZN, Wahi aurait certainement apprécié un peu plus de clémence pour sa première au Vélodrome. Mais il n'est pas le premier à traverser cette épreuve. Jean-Pierre Papin a aussi subi la colère du Vélodrome avant de devenir une légende, Didier Drogba a été critiqué au point que son entourage le suppliait de quitter l'OM, et plus récemment, Pierre-Emerick Aubameyang a été conspué par le Vélodrome lors d'un OM-Lille avant de se voir adulé, les mêmes supporters refusant de le voir partir cet été.
Wahi a mis les pieds dans un club où la passion prend souvent le pas sur la raison. Où l'on peut passer de héros à bouc émissaire en un rien de temps, où l'exigence et la pression sont bien au-dessus de celles de Montpellier ou Lens. Le plus difficile commence pour Elye Wahi : prouver qu'il a les épaules pour jouer dans ce club. Aujourd'hui critiqué, il pourrait bien être encensé dans deux matchs, si ces occasions se transforment en buts.