Une seule vérité, celle du terrain

Les rumeurs affluent de toutes parts. Difficile de s'y retrouver dans ce robinet d'informations rendant aujourd'hui le climat olympien instable, orageux, électrique.

Marcelo Bielsa et son staff sont au centre de tous les doutes, de toutes les accusations. Après une première partie de saison où l'ensemble des acteurs semblait marcher sur l'eau, où la méthode de l'entraîneur argentin était portée aux nues par les joueurs et les observateurs, le passage au nouvel an a marqué un retournement de situation comme l'histoire olympienne en connait régulièrement, malheureusement. Que peut-il bien se passer dans le microcosme marseillais ? Dieu seul le sait, et il n'est pas bavard. Marcelo Bielsa est-il trop exigeant ? Les joueurs sont-ils des tire au flanc ? Un staff qui commence à fuiter ? On a juste envie de dire qu'on s'en fout !

Ce dimanche se profile un tournant dans la saison olympienne. Le voyage dans le Forez peut permettre à l'OM de relancer sa saison, mais aussi de donner du grain à moudre à certains qui n'attendent que ça. Comment peut-on gâcher en si peu de temps un si beau début de saison ? Le jeu, les résultats, et mieux encore, la passion étaient de retour au Vélodrome. Tant d'années que l'on attendait cela. On retrouvait le plaisir de se rendre au stade en se demandant combien de buts et à quel superbe spectacle nous allions être invités. Une simple glacière devenait objet de culte et d'adoration. Tout un symbole.

Ce soir, c'est votre soir messieurs. Nous n'attendons qu'une seule chose, la victoire. Nous, suiveurs et supporters de l'OM, en avons ras le coquillard. Nous voulons avoir matière à vous supporter, dans tous les sens du terme. Nous voulons retrouver la fierté qui nous habitait en début d'exercice, retrouver le sens de notre devise, droit au but. Vous seuls pouvez faire taire ces détracteurs à l'affut d'un nouveau revers. Nous sommes prêts à tout oublier, si toutefois nous constatons que vous donnez tout sur le terrain. Ni pour vous, ni pour votre entraîneur, ni pour votre prochain club. Juste pour ce maillot que vous portez et qui vous rend plus grands, ou tout petits. C'est vous qui décidez...

Marcelo Bielsa n'est pas sur le rectangle vert durant ces 90 minutes. Ses méthodes d'entraînement, si contraignantes et pénibles soient-elles, ne vous donnent en aucun cas le droit de ne plus vous tuer à l'ouvrage. Et comprenez une chose, quel que soit l'avenir de votre entraîneur, quels que soient vos états d'âme, nous n'oublierons rien, si vous nous donnez un seul instant l'impression de vous planquer, d'en garder sous la chaussure. Dépouillez-vous, car en face, ils auront la bave aux lèvres. Viendra ensuite le temps de l'analyse et des jugements.