Sousse : l'OM pour chasser le désespoir...
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 18/07/2015 à 16:48
C'est l’événement ici à Sousse ! L'Olympique de Marseille affronte dans quelques heures l'Etoile Sportive du Sahel. L'OM et l'ESS sont d'ailleurs reliés par plusieurs vecteurs. Sousse représente la région du Sahel, en confrontation à la capitale, Tunis et son club l’Espérance. Au début des années 2000, un supporter s'inspire même des virages du Vélodrome pour animer le kop de l'Etoile. Il se fait par ailleurs surnommer Aymen Le Marseillais.
Le Stade Olympique de Sousse devrait aussi vivre une soirée mémorable. "Le stade n'est jamais rempli, mais ce soir ça devrait jouer à guichets fermés", affirme une source interne du club tunisien. D'après lui, même lors des grandes rencontres de Ligue des Champions d'Afrique, le stade n'affiche pas complet. 22 à 23 000 personnes sont attendues à 21 heures pour ce match aux allures de grande fête dans cette station balnéaire. Prix minimum du billet : 10 dinars (soit 5 euros).
Une station balnéaire, oui, mais désertée par les touristes. Rares sont ceux qui ont choisi Sousse pour destination estivale. Un lieu qui forcément ramène à l'attentat du 26 juin dernier, où 38 touristes (dont 30 Britanniques) avaient trouvé la mort, alors qu'ils se trouvaient sur la plage. Un acte terroriste qui aura aussi mis à mal l'ensemble de l'activité touristique. Les hôtels ce week-end n'affichent même pas un taux de remplissage de 10%. Les plages ne sont pas désertes, mais ce sont les locaux qui désormais s'y installent, presque seuls.
En ville aussi c'est la soupe à la grimace. A la médina, les touristes ne sont pas non plus légion, et les marchands aux abois. "Il faut dire aux Européens que nous, on les aime, on n'a rien fait pour mériter ça. On va devoir fermer nos magasins, puisque de toute façon, il n'y a plus personne !" Une baisse de fréquentation uniquement due à cet attentat, d'après Hamid, désabusé par la situation. Pour retrouver le sourire, les habitants du centre ville s'amusent à pronostiquer le résultat du match à venir : "Ce soir l'Etoile gagne 2-0 !", "Non, Marseille 1-0 !", En ville, le match annoncé à coup de banderoles publicitaires et de pubs à la radio, est déjà dans toutes les têtes. Il permettra de faire oublier un temps le désespoir.