À l'image de beaucoup de ses coéquipiers, le milieu olympien connait une grosse baisse de régime.
Si l'on devait écrire sur les Olympiens en baisse de régime depuis le début de la saison, on pourrait prendre la liste complète de l'effectif, à quelques rares exceptions près comme Steve Mandanda. Mais, si l'on choisit de s'attarder sur le cas de Valentin Rongier, c'est qu'il est vraiment emblématique pour la bonne et simple raison que les baisses de régime ne font pas partie de sa panoplie. En effet, s'il est difficile de ressortir une qualité en particulier chez l'ancien Nantais, la régularité au plus haut niveau semble le caractériser depuis son arrivée à l'OM. Jamais blessé, jamais fatigué, Valentin Rongier fait partie de ces joueurs sur lesquels on ne se pose pas de questions. Quel que soit l'entraîneur, le schéma, l'adversaire ou l'intensité du match, il court, il récupère, il donne, et toujours dans le bon tempo. En gros, on ne le remarque pas particulièrement, et avec lui, c'est plutôt bon signe.
Beaucoup se demandent aujourd'hui s'il ne devrait pas aller faire un tour sur le banc à la faveur d'un changement de système
Malheureusement, la spirale négative dans laquelle l'OM se trouve actuellement sur le plan du jeu a entraîné avec elle l'ensemble des Olympiens, et Rongier n'y a pas échappé. Comme tout le monde, il a été formidable à Paris, puis beaucoup moins face à Saint-Etienne, Lille et Metz. Au point que beaucoup se demandent aujourd'hui s'il ne devrait pas aller faire un tour sur le banc à la faveur d'un changement de système. Une question que personne ne se serait jamais posée la saison dernière, et pourtant. Les faits sont là : moins d'impact, beaucoup de ballons perdus, mois de présence dans les préparations offensives, moins de harcèlement, moins de ballons récupérés... en gros, tout ce qui fait habituellement le charme de l'ex-Canari. De quoi se poser des questions légitimes et tenter de voir si le joueur a déjà connu des trous d'air avant d'arriver à Marseille la saison dernière. "C'est marrant, car je n'arrive pas à me souvenir d'une telle période, explique au Phocéen le journaliste de 20 Minutes Nantes David Phelippeau, qui suit la carrière de Rongier depuis ses débuts. Évidemment, il a connu un trou après sa rupture des croisés en 2015, mais c'était tout à fait normal. Par la suite, j'ai beau creuser, je ne l'ai jamais trouvé en dessous. Il y a eu la période René Girard où l'équipe ne tournait pas, mais Valentin a toujours été parmi les meilleurs joueurs de l'équipe, quel que soit l'entraîneur". C'est dire à quel point ce coup d'arrêt interroge.
Il a connu deux semaines d'arrêt quasi intégral avec, d'abord, un confinement puis une reprise progressive
Mais, une fois le constat établi, il serait malhonnête de ne pas remettre dans son contexte cette baisse de régime. Déjà, Valentin Rongier a connu, comme tout le monde, une préparation tronquée par la crise sanitaire. Il a même été encore plus impacté, puisqu'il a été lui-même touché par le Covid-19 et a donc connu deux semaines d'arrêt quasi intégral avec, d'abord, un confinement puis une reprise progressive. En gros, c'est un joueur mal préparé que l'on observe actuellement, et c'est déjà en soi une bonne excuse. De plus, Valentin joue dans une équipe qui, globalement, a été aussi mal préparée et les derniers matches le prouvent. Il serait donc injuste de le pointer du doigt plus que les autres, mais il nous a tellement habitués à mieux...