Rongier : "j'ai fermé ma bouche, j'ai travaillé, et ce soir, ça paye"

Avant de parler de ton cas personnel, c'était important de relever la tête et de le faire comme vous l'avez fait, notamment en deuxième période ?
Valentin Rongier : Oui, bien sûr. Ce n'est jamais facile de venir gagner ici. C'est une équipe qui met énormément d'intensité, je pense que vous l'avez vu pendant les 20-30 premières minutes où ils nous ont asphyxiés. Petit à petit, on a réussi à mettre en place notre jeu, à prendre un peu plus le contrôle du ballon. C'est ce qui nous a permis, je pense, de remporter ce match ce soir. Ce n'est jamais facile, donc je tiens à féliciter toute l'équipe.

Et on avait besoin de cette victoire ? Après tout ce qu'on a vu, de repartir ?
V.R : De toute façon, dans le foot, on sait qu'il n'y a que les résultats qui comptent. Le jeu aussi, bien sûr, mais ce sont les résultats qui priment. Après cette grosse déconvenue face à Auxerre avant la trêve, c'était important de repartir sur de bonnes bases, surtout pour préparer ce match important face à Monaco dimanche prochain.

Il fallait être fort dans la tête, Valentin. Ta célébration le montre aussi. Ces dernières semaines, ces derniers jours, c'était important mentalement ?
V.R : Oui, mais cette célébration ne regarde que moi. Ce n'était pas lié au match, mais à mon cas personnel. Ce soir, l'équipe avait besoin de montrer beaucoup de caractère, et tous les joueurs ont répondu présent. Personne n'a triché, tout le monde a couru, tout le monde s'est battu dans les duels. Encore une fois, c'est cette mentalité qui nous permet de repartir avec les trois points.

Tu te sens bien ? Mieux, malgré un temps de jeu limité récemment ? Cette trêve a-t-elle permis de remettre les compteurs à zéro avec tes coéquipiers ?
V.R : Oui, je voulais rester sur le terrain, mais l'entraîneur a fait son choix, il m'a dit qu'il ne voulait pas prendre de risques avec mon carton jaune. Ce qui est sûr, c'est que je m'entraîne bien et que je donne le maximum. Ces derniers mois ont été compliqués, vous le savez, mais je suis très content d'avoir démarré ce soir. J'espère maintenant enchaîner, mais encore une fois, c'est lui qui fait les choix.

Tu fais partie de ces joueurs qui remettent de l'ordre. Qu'est-ce que le coach t'a demandé aujourd'hui ?
V.R : (Rires) De mettre de l'ordre ! Non, je plaisante. Il ne m'a rien demandé de particulier. On travaille toute la semaine, on sait ce qu'on doit faire. On avait bien préparé ce match, on savait qu'on allait affronter une équipe très agressive qui viendrait nous chercher. Il y aurait beaucoup de duels, de seconds ballons, et c'est ce qui s'est passé. On n'était pas perdu sur le terrain. Bravo aussi à Lens, qui a fait un bon match.

Il y a deux ans et demi, tu avais eu moins de réussite ici à Lens...
V.R : Exactement, je m'en souviens très bien. Mais ce soir, on doit célébrer cette victoire importante.

Comment exprimes-tu tes sentiments après ce retour dans l'équipe ? C'est un point positif pour toi et pour l'équipe ?
V.R : J'ai toujours fait preuve d'humilité, et c'est ce qui m'a animé pendant ces mois de blessure. Ce n'est pas de la politique, mais vraiment, seul le travail paye. J'ai fermé ma bouche, j'ai travaillé, et ce soir, ça paye. Je suis content, et j'espère que ça continuera dans ce sens.