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Autour de l'OM

René, une minute pour l'éternité

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 20/09/2021 à 15:00

René, une minute pour l'éternitéRené, une minute pour l'éternité

René ne présentera plus sa Minute d'après-match, mais sa voix continuera de résonner dans nos têtes et dans nos cœurs.

"Chers lecteurs, suite à un problème technique, nous ne sommes pas en mesure de diffuser La Minute de René en temps et en heure. Nous faisons le maximum pour y remédier". Voilà ce que nous aurions aimé publier ce lundi matin, et pas ce putain d'hommage que personne n'avait envie d'écrire. Reviens René, la plaisanterie a assez duré, on t'attend au studio, tout est prêt, tu n'as plus qu'à t'asseoir et à dérouler ta minute qui en durera dix, comme d'habitude. Car il y a des choses à dire ce matin, non ? Cet OM de Sampaoli, de Longoria, de Guendouzi, de ton bébé Bamba Dieng qui te régale depuis des semaines. Ce Vélodrome que tu ne supportais pas de voir vide et qui rugit de nouveau. Allez René, lâche ta Provence, ton café, fais la bise à Maman et rapplique, on t'attend, nous et tous tes fans.

Réveil difficile, les larmes de la veille reviennent, pas de Minute ce matin. On ne l'accepte pas, mais on l'a bien compris. Ta photo est partout, dans les journaux, sur nos smartphones... Ton sourire, toujours. Ta voix, inimitable, dans les vidéos qui tournent en boucle et qui n'ont pas fini de tourner. Tes rires, tes colères, tes "Salut les gars !". Ton amour inconsidéré pour l'OM, pour Marseille, et pour tous ceux que tu croisais. Cet amour sincère et spontané qui débordait dans tout ce que tu disais, tout ce que tu faisais. Ces "oh Papa" que tu donnais à tous, puissants ou misérables, car tu ne faisais aucune différence. Et ce n'était pas une posture. Les postures ne faisaient pas partie de ton registre. Toi, l'ancien syndicaliste sacrifié pour les collègues, l'élu rebelle, le patron du Bar Bretagne devenu la maison de tous les supporters. Toi, notre Papa, notre Tonton, notre ami.

René, tu étais l'OM, tu étais Marseille, tu nous représentais et nous défendais comme si ta vie en dépendait. Tu donnais à ceux qui te tendaient un micro ce qu'ils attendaient de toi, et te foutais bien de ceux qui brocardaient ta mauvaise foi ou tes colères démesurées, parce que tu étais en mission. En mission pour l'OM, pour ta ville, pour nous. Pour ta famille aussi et surtout, celle qui comptait par-dessus tout. Tu riais de tout sauf d'elle, propriété privée, défense d'y toucher. Et puis il y avait l'autre famille, nous et tous ceux qui voulaient y entrer. Tes réseaux sociaux, les Madets à Plan-de-Cuques, l'Olympe à côté du Vel'... là, c'était entrée libre. Ton coeur était ouvert 24/24, 7 jours sur 7, et à tout le monde. Personne n'aurait tenu une seule journée à ton rythme. C'est la vie dont tu rêvais, ouverte à toutes et à tous. Une vie à 200 à l'heure où la tristesse et le ressentiment n'avaient pas leur place et où les ennemis ne le restaient jamais longtemps. Ta Minute ne sera pas disponible ce matin sur Le Phocéen, mais elle l'est pour l'éternité dans nos coeurs. Ciao Papa, on ne t'oubliera jamais.