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Autour de l'OM

Radonjic a de nouveau disparu

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 27/02/2019 à 12:03

Radonjic a de nouveau disparuRadonjic a de nouveau disparu

Très peu utilisé depuis son arrivée à l'OM par Rudi Garcia (10 matches en L1, 4 en Europa League et 1 en coupe de France) Nemanja Radonjic vit une première saison compliquée. Bien plus que prévu en tout cas. Arrivé de l'Étoile Rouge de Belgrade en fin de mercato, le jeune ailier serbe (23 ans) avait pourtant suscité un réel engouement chez les supporters. Totalement inconnu du grand public, le natif de Nis l'était beaucoup moins des spécialistes, et en creusant un peu, on s'était aperçu qu'il comptait déjà plusieurs sélections avec la Serbie (9) et avait pris une belle part dans la qualification de l'Étoile Rouge pour la Champions League. De quoi exciter la curiosité des suiveurs de l'OM, demandeurs depuis longtemps de jeunes pépites à fort potentiel. Avec ce transfert surprise estimé à 12 M€, les recruteurs olympiens avaient enfin tapé dans le mille après avoir enchaîné les recrutements de trentenaires confirmés.

"Il aurait dû rester un an de plus à l'Étoile Rouge"

Six mois plus tard, le bilan est donc mitigé, pour ne pas dire plus. Après une première partie de saison transparente, Radonjic semble pourtant se remplumer depuis le début de l'année. Quelques entrées intéressantes, notamment lors de la victoire face à Bordeaux, et surtout un bon match face à Lille en dépit de la défaite, avec enfin 90 minutes sur le terrain, un but refusé et quelques accélérations supersoniques. Encourageant, mais trop peu visiblement. En effet, le Serbe a regardé les deux victoires face à Dijon et Amiens sur le banc, et le nul à Rennes carrément depuis la tribune. Alors, Radonjic serait-il retombé dans sa léthargie de l'année dernière ? Pas forcément. Si on regarde de plus près, on s'aperçoit qu'il est peut-être l'une des victimes du passage en 4-4-2 de la part de Garcia. Pur ailier de débordement, il n'a pas forcément encore le coffre ni les bases défensives pour assurer le travail de milieu excentré, contrairement à un Ocampos, par exemple, bien plus apte à effectuer des allers-retours entre les deux poteaux de corner. En tout cas, cette embellie sur un match n'a pas fait long feu. "On est étonné de ne jamais le voir jouer, on ne sait pas pourquoi Garcia ne l'utilise pas plus, surtout après son match contre Lille, déplore Milan, du compte Twitter dédié à l'Étoile Rouge, France Zvezda. On se demande même si Garcia n'a pas un problème avec lui. Ici, on estime qu'il aurait dû rester une saison de plus à l'Étoile Rouge. Il sortait de sa première saison pleine et il aurait pu confirmer, notamment en jouant la Champions League. C'est allé trop vite pour lui".

"Les jeunes joueurs serbes ont du mal à s'adapter à l'étranger"

Enfin, il y a aussi cette fameuse adaptation. On l'a vu pour Duje Caleta-Car, elle peut prendre du temps et parfois beaucoup plus pour certains que pour d'autres. C'est régulièrement le cas pour les jeunes joueurs venus d'Europe de l'Est, avec la barrière de la langue et, plus généralement, le choc culturel. Certains le franchissent rapidement, d'autres moins, voire jamais, comme ce fut le cas d'un certain Dmitri Sychev en 2003. Le jeune attaquant international russe était bourré de talent, mais son incapacité à maîtriser le français l'a empêché de l'exprimer à l'OM, au point de rentrer en Russie au bout d'un an et de ne plus jamais en repartir. Concernant Radonjic, il y a certainement quelque chose à creuser de ce côté-là : "Il ne parle pas français ni anglais, c'est vrai, confirme Milan. Mais c'est assez fréquent avec les jeunes joueurs serbes qui réalisent de gros transferts à l'étranger, comme Lazar Markovic (Fulham) ou Adem Ljajic (Besiktas) à l'époque. Ce sont les meilleurs joueurs au pays, et des flops lorsqu'ils débarquent dans les grands championnats européens. Il leur faut plus de temps pour s'adapter". Ce sera visiblement le cas pour Nemanja Radonjic, qui aura peut-être besoin d'une saison entière pour franchir le cap...