Qui et comment pour le Classique ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 21/10/2017 à 07:00
Jeudi dernier, l'OM s'offrait une dernière répétition dans son antre avant le choc que tout le monde attend. Comme chaque année, nous direz-vous, mais le Classique de dimanche s'annonce encore plus aguichant avec, d'une part, le duo d'extra-terrestres Neymar-Mbappé côté parisien, et d'autre part, un OM qui monte en puissance avec un effectif considérablement épaissi cette saison, qu'on le veuille ou non. Une dernière répétition, donc, avec une victoire sur Guimaraes bienvenue, et pas que dans l'optique de la suite de l'histoire en Europa League. En effet, le turnover opéré par Rudi Garcia face aux Portugais nous a permis d'en savoir plus sur la forme du moment de ses hommes, mais aussi sur les méformes. Un tour de piste qui devrait largement aider le coach olympien à l'heure de coucher onze noms sur sa feuille de match de dimanche.
Tout d'abord, sur le plan tactique, il serait étonnant de ne pas le voir reconduire ce 4-2-3-1 qui a transformé le jeu de son équipe depuis plusieurs matches. On ne peut jurer de rien, mais les tentatives de bétonnage - plus ou moins heureuses - tentées ces derniers mois face à Paris ou Monaco semblent définitivement jetées aux oubliettes. Face aux vagues parisiennes, mieux vaut en effet tenter de rivaliser en terme de jeu plutôt que d'espérer bâtir un mur durant 90 minutes. La paire de milieux défensifs Gustavo - Anguissa a prouvé qu'elle était capable de solidifier l'ensemble sans toutefois faire jouer le bloc dans ses 30 derniers mètres, alors autant continuer dans cette voie, comme l'explique notre analyste du Travail de l'OMbre Kévin Beuzet : "Ce système me paraît être la solution la plus équilibrée et la mieux maîtrisée par l'équipe. Tenter de nouveau un schéma ultra-défensif comme ce fut le cas à Paris ou à Monaco serait un très mauvais signal envoyé aux joueurs, mais aussi au public".
Concernant les noms à coucher sur la feuille de match, les progrès aperçus chez les entrants face à Guimaraes pourraient pousser Garcia à se gratter un peu la tête, mais pas trop quand même. En défense, le bon match de Bouna Sarr à droite ne devrait pas faire obstacle à un retour de Sakai. Même chose à gauche, avec un retour d'Amavi qui ne se discute pas. En revanche, dans l'axe, il y a débat. En effet, Abdennour est de retour et sa blessure ne s'est pas réveillée. Mais quelque chose nous dit que le Tunisien n'offre pas encore toutes les garanties, alors que Rolando fait le job depuis le début de la saison et conserve la confiance de son coach. Il est l'un des leaders d'expérience de l'équipe, et on voit mal Garcia s'en passer dans ces circonstances.
Au milieu, on ne voit pas Garcia tergiverser, même si Lopez et Sanson ont fourni une copie plutôt correcte jeudi. On imagine plus ces deux-là offrir des solutions en cours de match, dans un secteur où l'OM est logiquement prêt à souffrir. La paire Gustavo - Anguissa n'a pas trop de souci à se faire, de même que Dimitri Payet en numéro 10, même s'il devra défendre bien plus que d'habitude. Leur principale tâche sera bien sûr d'empêcher les Verratti, Motta et consorts de jouer à la baballe, et si possible d'offrir quelques galettes de contre à leurs attaquants. Autre aspect fondamental, la relance et surtout les solutions de relance. Pour Kévin Beuzet, l'OM doit absolument faire mieux dans ce secteur du jeu sous peine de grosses déconvenues face à Paris : "La clé, c'est la première relance, et c'est là où on pèche. Luiz Gustavo doit absolument nous aider à passer le premier rideau du PSG".
Enfin, devant, le coup n'est pas joué d'avance, surtout en pointe. Mitroglou a été préservé jeudi, et on l'imagine au coup d'envoi dimanche. Mais Garcia ne sera-t-il pas tenté par la vitesse de contre d'un Njie ? C'est une hypothèse à ne pas écarter. En revanche, sur les côtés, Thauvin est partant certain et vu la forme d'Ocampos, on n'est pas loin de penser la même chose. Reste à mettre tout cela en pratique, ce qui sera certainement le plus compliqué à réaliser, mais comme dirait l'autre : chaque jour qui passe nous rapproche de la fin de la série. On se rassure comme on peut...