Qu'est ce que tu deviens, Jean-Paul Escale ?

Dans la série des "Qu'est-ce que tu deviens ?", Le Phocéen a décidé d'honorer cette semaine Jean-Paul Escale (81 ans). Pourquoi ? D'abord parce qu'il fut l'un des plus grands gardiens de l'histoire de l'OM, le portier inamovible de la grande équipe des Skoblar, Gress et Magnusson. Mais aussi parce qu'il fut l'un des acteurs du match OM-Forbach en 1965, entré dans la légende du club avec ses 434 spectateurs. Autant dire qu'avec 316 matches sous les couleurs de l'OM et autant d'anecdotes à raconter, Jean-Paul Paul Escale mérite sa place parmi les plus grands !

Son passage à l'OM (1960-1971)

"A l'époque, je venais de terminer mon service militaire, et M. Ravel, qui entraînait la réserve, m'a demandé de venir faire un test au stade de l'Huveaune. Il a organisé une séance de tirs au but, et ça s'est fait comme ça. On est ensuite allé au siège du club et il m'a fait signer une licence. J'ai joué deux ans en CFA et comme doublure de José Moreira, puis en 1963, je suis devenu titulaire chez les pros. J'ai commencé par le pain noir, on jouait en D2 et on prenait des valises. J'étais aussi le gardien du célèbre match OM-Forbach en 1965 devant 434 spectateurs au Vélodrome (3-0). Celui que tout Marseille prétend avoir vu (rires) ! Ensuite, Marcel Leclerc a pris la présidence et c'est là que le club a décollé, avec la remontée en D1 en 1966. La suite, on la connait, avec l'arrivée des grands joueurs comme Skoblar, Magnusson, Gress, Novi... et les titres, la coupe de France en 69, le championnat en 71, la coupe d'Europe. J'ai fini en apothéose avec mon club avant de partir à Ajaccio. Mon seul regret est l'équipe de France, avec laquelle je n'ai disputé qu'un match amical contre la Bulgarie au Vélodrome. J'étais en concurrence avec Marcel Aubour et Georges Carnus. Ils étaient dans les petits papiers du sélectionneur, pas moi".

Et aujourd'hui

"Je suis à la retraite, tranquille, dans mon village de Robion. Je joue aux boules et aux cartes avec mes copains. C'est parfait ! Bien sûr, l'OM c'est ma vie. Mais je t'avoue que, pour nous, le football a beaucoup changé. Ça va plus vite, les gars sont plus costauds. Mais je vois tous les matches, même si je m'énerve souvent cette saison. Je pense que le recrutement a été raté, même si je suis heureux de voir Garcia faire jouer les jeunes aujourd'hui".