PSG-OM : un test grandeur nature avant la Champions League
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 12/09/2020 à 12:00
Avec le Classique au Parc des Princes, les Olympiens vont se rôder pour la Champions League.
Avec le premier match de poules de la Champions League qui arrive dès le 20 octobre, quoi de mieux pour l'OM de se faire la main un mois plus tôt en affrontant le récent finaliste de la compétition ? C'est ce que vont découvrir les Olympiens avec le Classique PSG-OM de dimanche. On peut même dire qu'il ne manquera que la musique (et le public), puisque les hommes de Thomas Tuchel ferraillaient avec le Bayern Munich (0-1) pas plus tard qu'il y a trois semaines au Stade de la Luz de Lisbonne, et qu'ils comptent bien se refaire aux yeux de leurs supporters avec une nouvelle victoire sur le grand rival en Ligue 1. Tant mieux, car ce test grandeur nature fait figure de match idéal avant de replonger dans le grand bain de la plus belle compétition européenne, sept ans après le dernier passage de l'OM en C1. Si les hommes de Villas-Boas veulent en savoir plus sur leur capacité à se hisser à la hauteur de l'évènement, ce Classique arrive donc à point nommé.
Pardo : "Si on veut exister en C1, c'est sur ces matches-là qu'on doit être présent"
Un match de gala et surtout un match où l'adversaire ne pense qu'à vous faire la peau. Une bonne raison pour se mettre au niveau, parce que ce PSG-OM sera bien un avant goût de ce qui attend l'OM en C1, comme l'explique au Phocéen l'ancien milieu olympien Bernard Pardo : "C'est tout simplement un match de très haut niveau, d'autant que les Parisiens voudront faire oublier à leurs supporters la contre-performance du PSG à Lens. De plus, on va vraiment savoir où en est l'OM dans une confrontation de niveau européen. Si on veut exister en C1, c'est sur ces matchs-là qu'on doit être présent. L'Europe, c'est toujours particulier, plus intense, parce que c'est un combat contre des équipes qui ne vous calculent pas. Je me souviens qu'on s'était fait marcher dessus à l'époque avec l'OM face aux Polonais de Poznan là-bas (1990, 2-3). Pour eux, on n'était pas le grand OM, on était dégun, on n'avait aucun statut. C'est ça la coupe d'Europe".
Margotton : "Ce surplus d'intensité dans les matches de C1 n'est pas une légende et on le ressent nettement quand on est proche de la pelouse"
Un avis partagé avec Le Phocéen par un grand connaisseur des affiches européennes, le journaliste vedette de Téléfoot Grégoire Margotton, qui a commenté la dernière finale PSG-Bayern et qui fera de même dimanche soir pour le Classique : "Ce surplus d'intensité dans les matches de C1 n'est pas une légende et on le ressent nettement quand on est proche de la pelouse. Là, avec cette configuration dûe au Covid, ce sera une compétition différente, comme elle l'a été lors du Final 8 de Lisbonne. On a vu que les cartes étaient rebattues avec les grosses équipes qui se sont fait surprendre. Pour moi, ce sera la même chose lors de la phase de poules à venir, où l'état de préparation et la notion de groupe et d'équipe feront la différence. Même si l'OM tire un groupe avec des clubs plus huppés, il aura sa chance. La longue préparation effectuée par Villas-Boas, la présence de joueurs comme Payet ou Thauvin, et surtout l'esprit de groupe insufflé par le coach la saison dernière peuvent donner beaucoup d'espoir à l'OM. Dans une configuration normale, j'aurais été moins optimiste, mais là, ça peut être très intéressant". De quoi donner effectivement à ce PSG-OM une saveur de Champions League avant l'heure, même si on entend depuis des années que la Ligue 1 n'est pas le terrain idéal pour se préparer au plus haut niveau européen. "Si on a tendance à railler la Ligue 1 par rapport aux gros championnats, ce n'est pas aussi évident pour moi, explique Grégoire Margotton. C'est une compétition de plus en plus exigeante en intensité et en engagement physique, où il n'est jamais facile de gagner un match. Le seul handicap des clubs français, c'est le manque d'expérience au plus haut niveau européen. Alors oui, ce PSG-OM peut faire figure de répétition générale, d'autant que l'OM disposera de son effectif au complet. C'est l'occasion de se mettre en mode "match d'exception" pour les Marseillais, qui vont jouer leur match le plus important depuis de longs mois". Si l'espoir avait fui le camp marseillais ces dernières années dans les Classiques, celui de dimanche constitue le moment idéal pour faire table rase du passé et passer en mode européen. Plus que jamais !