Pourquoi la justice s'intéresse à l'époque Dassier
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 16/09/2015 à 11:25
Convoqué ce mercredi à Marseille chez le juge en charge de l'affaire sur les transferts de l'OM, Jean-Claude Dassier risque une mise en examen pour "abus de biens sociaux, blanchiment d'argent et association de malfaiteurs". Dans un article complet, Libération explique pourquoi les enquêteurs, après s'être intéressés aux écoutes téléphoniques de José Anigo, après les convocations spectaculaires des anciens présidents de l'OM en novembre dernier, ont décidé de changer de stratégie. "La question n’est plus de savoir où va l’argent du foot, mais pourquoi un club en dépense autant, en salaires, en commissions, en primes…" Forcément la "période Dassier", de 2009 à 2011, attire les regards tant l'OM a dépensé pendant cette période.
Les transferts de Rool et Morientes, recrutés pour jouer épisodiquement (1 titularisation en Ligue 1 pour le premier, 4 pour le second) avant de résilier leur contrat un an plus tard avec une grosse prime à la clé, interpellent. Tout comme le fait pour le tandem Jean-Claude Dassier, président, Antoine Veyrat, directeur général, de recruter des joueurs sans négocier le prix avec les clubs vendeurs, ou d'accorder des primes de victoire plus importantes à domicile qu'à l'extérieur, une première dans l'histoire du club.
Reste que cela peut tout simplement être une mauvaise gestion. Lorsque Jean-Louis Triaud prolonge tous les cadres après le titre de champion de Bordeaux en 2009, et doit faire pendant les saisons qui suivent avec un Chalmé et un Jussiê invendables car en possession de salaires dignes d'internationaux, il n'est pas inquiété par la justice. Reste donc à savoir les suites de cette affaire qui collent au club marseillais depuis bientôt trois ans.