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Autour de l'OM

Pourquoi Courbis avait vu juste contre Paris

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 25/10/2017 à 07:00

Pourquoi Courbis avait vu juste contre ParisPourquoi Courbis avait vu juste contre Paris

Dimanche dernier, l'OM a déjoué les pronostics des consultants et observateurs en faisant mieux que tenir tête au Paris St-Germain (2-2). Tous les observateurs ? Pas tout à fait, puisque seul Rolland Courbis affirmait sur RMC que les Olympiens ne perdraient pas face au leader du championnat.

Alors, pourquoi cette certitude chez l'ancien coach marseillais ? Le Phocéen lui a posé la question, et bien d'autres... Interview :

Rolland, félicitations, tu ne voyais pas l'OM perdre dimanche dernier face au PSG et c'est ce qui s'est passé !

Rolland Courbis : "C'est vrai, j'étais un des rares à avoir annoncé que l'OM ne perdrait pas ce match. D'ailleurs, dans mes conseils pour les pronostics, j'avais dit 1-1 ou victoire de l'OM 2-1. Il m'a juste manqué 20 secondes ! J'ai vu le match que je pensais voir, car je ne voyais pas l'OM prendre la raclée annoncée. Elle a eu lieu une fois la saison dernière avec un PSG extra-terrestre qui venait d'en passer quatre au Barça, et un OM qui alignait une équipe trop légère physiquement".

Quelle est la différence entre cet OM et celui qui a tenu tête à Paris dimanche ?

R.C : "Cette équipe, on a déjà commencé à la voir une bonne partie du match à Nice (4-2) et à domicile face à Toulouse (2-0). Il y a le duo Anguissa-Gustavo au milieu, Amavi qui apporte quand même autre chose qu'Evra, Sakai qui continue de progresser, une charnière centrale bien protégée, Mandanda dans les buts, Thauvin et Ocampos sur les côtés qui sont des combattants, Payet, Mitroglou... ça ne ressemble plus à une équipe que l'on peut cartonner facilement".

C'est vrai, mais de l'autre côté, on avait la même équipe du PSG renforcée par Neymar et Mbappé, non ?

R.C : "Il faut voir leurs matches depuis quelques semaines. Les victoires face à Anderlecht (4-0) et au Bayern (3-0) sont trompeuses. Elles sont évidemment méritées, mais les scores ne sont pas en adéquation avec ce que l'on voyait sur le terrain. Les individualités font la différence, pas le collectif. A l'OM, le collectif a été bon, emmené par un Gustavo qui aurait, d'ailleurs, eu largement sa place dans l'équipe adverse".

Un jeu collectif que l'on commence à voir à l'OM et qui pourrait l'emmener encore plus haut ?

R.C : "Il ne faut pas tomber dans l'euphorie. Mais si l'on excepte cette équipe hors normes du PSG, l'OM de cette saison n'a aucune raison de ne pas se mêler à la course au podium avec Lyon et Monaco. Avec tous les joueurs que j'ai cités, ça me paraît évident de terminer deuxième ou troisième, même si je n'oublie pas cette Europa League qui nous fera certainement perdre des points. D'ailleurs, à ce sujet, la gestion de Garcia face à Guimarães a été très bonne, mais je persiste à dire que cette compétition nécessite un effectif très large et beaucoup de chance par rapport aux blessures".

Puisque tu parles de Garcia, a-t-il gagné son duel face à Emery dimanche ?

R.C : "Ce sont deux cas différents, car le contexte n'a rien à voir. On ne sait pas quel est le pouvoir d'Emery et qui commande dans ce vestiaire. Est-ce que c'est lui ? Est-ce que c'est Alves et Neymar ? Est-ce que c'est la colonie brésilienne ? Quand il fait entrer un joueur en fin de match, le gars tire la gueule. Quand Neymar ou Mbappé ont le ballon, ils veulent dribbler toute l'équipe adverse... Alors que Rudi vit une situation beaucoup plus claire, il a vraiment la main sur son équipe. On ne peut pas comparer".