Pelé : après le temps des clean sheets, le temps des questions
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/02/2018 à 10:55
Ce jeudi soir, pour la réception du Sporting Braga en 16es de finale de l'Europa League, Yohann Pelé (35 ans) retrouve une place de numéro 1 suite à la blessure de Steve Mandanda vendredi dernier à Saint-Etienne. Un come-back qui ne devrait pas susciter de questions, tant "l'Albatros" a su démontrer la saison passée qu'il était plus qu'un numéro deux. En effet, plus de trois ans après avoir arrêté le football à cause d'une embolie pulmonaire, l'ancien Manceau retrouvait avec succès les terrains avec Sochaux, puis s'engageait dans la foulée avec l'OM comme doublure de Mandanda. Ce dernier parti en Angleterre, Yohann Pelé prenait sa succession pour une saison très réussie dans la lumière olympienne et devenait même le roi des clean sheets des grands championnats européens avec 18 matches sans prendre de but en 43 rencontres.
Un tel pedigree devrait faire office d'assurance tout risque aux yeux des supporters à l'heure où l'OM s'apprête à disputer son marathon sans son gardien titulaire. Et encore plus sachant que Pelé s'est encore montré intraitable lorsqu'il a dû monter sur le pont à l'automne dernier face à Konyaspor et Amiens, avec autant de copies parfaites, à tel point qu'on se demandait si Garcia ne devait pas mettre ses deux portiers en concurrence, Mandanda s'étant troué face à Rennes dans la même période.
Seulement voilà, la dictature de l'instant reste la référence en football, et après la défaillance de Pelé sur l'égalisation stéphanoise, on se reprend à s'interroger sur sa valeur et à prier pour un retour rapide de Steve, comme l'expliquaient les consultants du Talk Show. "On doit avoir confiance en lui, affirme Maxence Volpe. Si on a peur, alors qu'on sait parfaitement ce qu'il est capable de faire, ce n'est pas cohérent". De plus, ce fameux but de Beric encaissé vendredi à Saint-Etienne ne peut pas lui être totalement imputé, comme l'explique l'ancien dirigeant Francis Collado : "Sur cette boulette, il n'est pas le seul. De Rami, en passant par Sarr et Sakai, c'est toute la défense qui est fautive, même s'il n'est effectivement pas très bien placé". D'ailleurs, lors d'une récente consultation, vous étiez 52 % à lui faire confiance, et ce chiffre aurait certainement été largement supérieur si la question avait été posée avant Saint-Etienne.
Alors, faisons abstraction de cet instantané trompeur, et conservons à l'esprit les intérims impeccables de l'Albatros depuis son arrivée à l'OM. D'abord parce qu'il n'y a pas le choix, et surtout parce l'on sait de quoi il est capable.