Parra : "On a failli dans la gestion des émotions"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 04/10/2020 à 16:54
La réaction de l'entraîneur des féminines de l'OM Christophe Parra, après la défaite de son équipe 0-5 face au leader Rodez.
Cette lourde défaite est-elle une performance isolée pour vous ?
Christophe Parra : "Avec un groupe de 19 ans de moyenne d'âge et de nombreuses absentes aujourd'hui, sans vouloir prendre l'excuse des absentes, le groupe est très jeune. Comme on le voit aujourd'hui, il y a eu des erreurs individuelles, des erreurs techniques, mentales, psychologiques. Cela rend les choses difficiles. On a terminé le match avec sept joueuses qui étaient en U19 l'année dernière. On sait que le chemin sera semé d'embuches. Il va falloir qu'elles s'accrochent, qu'elles aillent chercher d'autres ingrédients, à un niveau au-dessus, avec une analyse dans les choix de jeu beaucoup plus rapide. Il faut que mentalement, elles soient bien plus prêtes à relever le défi de la D2. Il faut impacter plus vite, moins laisser jouer l'adversaire, être plus organisé, plus compact. Quand on défend en avançant, comme on l'a fait en deuxième mi-temps, il faut réduire les lignes. Il y a beaucoup de travail, de choses à bosser. Après, psychologiquement, je n'ai pas aimé la fin du match. Au-delà du dénouement du match, le groupe doit faire nettement mieux. Même si elles sont jeunes, le maillot qu'on porte nécessite d'arborer d'autres valeurs et d'autres ambitions, malgré la difficulté du score et les erreurs individuelles. Ça sera à revoir."
C'est le manque de solidarité en fin de match qui vous a déplu ?
C.P. : "Quand on fait de la compétition, on ne montre pas sa déception à l'adversaire. Il faut apprendre, si un jour elles veulent jouer plus haut, à masquer ses difficultés. Ça s'appelle la gestion des émotions. En sport, c'est un, voire le paramètre majeur. Dans la gestion des émotions, on a failli aujourd'hui. On se doit d'arborer un autre visage que celui-là. Je peux tout entendre sur la jeunesse, par contre, ces attitudes-là, je n'admets pas."