Pablo Longoria : "C'est moi qui t'ai fait venir. C'est moi qui te demande aussi de partir"

Invité sur Zack en roue libre, Pablo Longoria a été amené à réagir aux propos élogieux de Cédric Bakambu, qui avait évoqué son passage à l’Olympique de Marseille dans la même émission. À travers ces échanges, une relation marquée par la transparence et le respect mutuel a émergé entre les deux hommes, malgré une situation sportive compliquée pour l’attaquant congolais à l’OM.

Cédric Bakambu avait confié :

J'en garde de bons souvenirs. Il (Longoria) est proche de ses joueurs. Il est énormément impliqué que ce soit avec les dirigeants, les joueurs ou les supporters. Il fait les trucs à fond et était souvent présent aux entraînements à la Commanderie ou en matchs. C'est un passionné. Il ne calcule pas. Avant que je signe à l'OM, il est venu personnellement en bas de chez moi à Paris. J'étais surpris de le voir, je pensais rencontrer un directeur sportif. Quand tu rencontres directement le président, ça fait pencher la balance de son côté. Même le jour de ma signature à Marseille, mes parents voulaient faire une photo avec lui au stade. Je l'ai appelé et il s'est déplacé exprès en voiture. Je ne pourrai jamais parler de Pablo Longoria en mal.

"C'est moi qui t'ai fait venir. C'est moi qui te demande aussi de partir" 

En réponse, Pablo Longoria a détaillé la relation particulière qu’il entretient avec Bakambu et la manière dont il a géré un dossier délicat, empreint d’humanité : " Cédric, c'est un super mec et c'est quelqu'un avec lequel tu t'amuses, il a quelque chose au niveau de sa personnalité que j'aime beaucoup. Cédric, il est fantastique, il a ses sorties naturelles, c'est quelqu'un de bien. Mais c'est vrai, et la raison pour laquelle pourquoi ça s'est bien, on a un bon souvenir, c'est parce qu'avec Cédric, j'ai été très clair avec lui. "

Le président de l'OM a notamment mis en avant l’importance de la transparence, même dans les moments difficiles : " Je lui ai dit, écoute, ça va être très compliqué pour toi. Tu vois que tu n'as pas la confiance du coach. C'est moi qui t'ai fait venir. C'est moi qui te demande aussi de partir. Dans la vie, si tu n'es pas clair avec les gens, ça ne marche pas. Je préfère que Cédric me dise qu'il a un bon souvenir de moi, même si c'est une situation difficile comme dirigeant du club, plutôt que l'inverse. "

Le natif d'Oviedo a également salué l’impact de Bakambu, malgré un passage mitigé sur le plan sportif : " C'est un mec qui a fait de bonnes choses au club : son but à Lens, celui contre Nice, c'était un but très important pour nous. C'est quelqu'un qui, finalement, nous a procuré des émotions aussi. "

Enfin, l'ancien dirigeant de la Juventus a rappelé l’attachement qu’il peut ressentir pour les joueurs, tout en insistant sur le rôle crucial de la clarté dans la gestion humaine : " Ce que je dis toujours comme directeur sportif, c'est que tu as parfois de l'affection avec les différents joueurs. Ce ne sont pas des conversations faciles que tu dois avoir avec eux. Si tu n'es pas clair avec eux, ça ne marche pas. C'est la clarté aussi que tu demandes à un dirigeant. "

Ces déclarations croisées révèlent une relation empreinte de respect et d’humanité entre Longoria et Bakambu, témoignant de l’approche singulière du président marseillais dans la gestion humaine et sportive au sein de l’OM.