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Autour de l'OM

OM Vintage avec Jérôme Alonzo

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 19/11/2018 à 14:44

OM Vintage avec Jérôme AlonzoOM Vintage avec Jérôme Alonzo

Dans la série des "Qu'est-ce que tu deviens ?", Le Phocéen a décidé d'honorer cette semaine Jérôme Alonzo (45 ans). Pourquoi ? Déjà parce qu'il est depuis toujours considéré comme un vrai "mec sympa" dans le milieu, et c'est de plus en plus rare. Mais aussi, et surtout, parce qu'il restera pour toujours le gardien de but de la remontée de l'OM en D1 lors de la saison 1995-1996, l'une des plus belles de l'histoire olympienne pour de nombreux supporters. À l'époque, barré à Nice par Lionel Letizi, il fait le choix d'aller chez le rival méditerranéen pour assurer la périlleuse mission de remplacer Fabien Barthez, parti à Monaco. Pari réussi à 100 % pour ce vrai joueur de club qui, malgré la suite de sa longue carrière à Saint-Etienne et au PSG, mérite largement sa place dans l'histoire de l'OM, lui qui se retrouve aujourd'hui dans Stéphane Ruffier : "Dans le style et dans le look avec son crâne rasé, ses épaules larges et ses arrêts spectaculaires. Mais, contrairement à moi, il a été international".

Son passage à l'OM (1995-1997)

"A l'époque, j'ai 22 ans, je suis doublure à Nice et personne ne me connait. De son côté, Henri Stambouli, qui est entraîneur de l'OM, cherche un gardien pour remplacer Barthez et il hésite entre un gars expérimenté ou un pari sur un jeune. C'est la deuxième option pour mon plus grand bonheur et je rejoins le groupe en stage à Albertville. Je peux dire maintenant que c'est un moment très gênant de ma vie. Il y a les Dib, Cascarino, Casoni, Durand qui sont là, et personne ne sait qui je suis ! Les mecs attendaient un remplaçant pour Barthez et ils se retrouvent avec un gars totalement inconnu pour être numéro 1. Au début, c'était très dur, car je n'étais pas dupe et j'entendais ce qui se disait derrière moi. Peu de temps après, c'étaient de vrais copains, et si j'ai pu faire cette carrière, c'est grâce à eux et à l'OM. Ils m'ont appris ce qu'était la pression. La première saison se passe comme dans un rêve. Je suis titulaire, on monte en D1 dans une ambiance indescriptible avec un Vélodrome toujours plein. La deuxième est géniale également, même si je perds ma place de titulaire avec l'arrivée d'un certain Andreas Köpke. C'était inattendu, car il venait d'être élu meilleur gardien du monde après l'Euro 96 et devait signer au Barça. Mais il y a eu un problème juridique et Robert Louis-Dreyfus, qui était propriétaire d'Adidas et venait d'acheter l'OM, en avait profité pour le faire signer. Gérard Gili m'avait assuré que je jouerais, mais il a lui aussi été surpris par l'arrivée de Kopke. Andreas m'a pris ma place, mais il m'a appris la rigueur et le professionnalisme, ce qui m'a beaucoup servi par la suite, puisque je suis parti à St-Etienne pour une place de titulaire"

Et aujourd'hui

"Après 6 ans sur France Télévision, je suis consultant sur la chaîne L'Equipe. Parallèlement à ça, je suis ambassadeur bénévole de l'équipe de basket des Sharks d'Antibes, qui évolue au plus haut niveau. C'est mon équipe de coeur depuis que je suis tout gamin. J'en suis très fier, c'est un peu mon bébé. Quand on me demande si je suis Paris ou Marseille, je dis Antibes ! Attention, je dis ça, mais je regarde toujours les matchs de l'OM. Je garde de très bons souvenirs de Marseille. Je me souviens d'ailleurs du Golf de la Salette à côté de la Commanderie. C'est le début de mon histoire d'amour avec ce sport. J'y ai appris la vie sociale en dehors du foot, car on y rencontre de tout : des avocats, des politiques, des chômeurs, des restaurateurs... et même des bandits (rires). Pour revenir au ballon, j'ai quatre clubs de coeur avec Nice, l'OM, l'ASSE et le PSG. Dans le Clasico, je gagne à tous les coups (rires). Mais pour moi, le vrai Classique français aujourd'hui est OM-Lyon, car le PSG est dans une autre galaxie". 

 

Maxime Ippolito