OM: Un ancien adjoint de Gasset donne ses impressions sur son arrivée à l'OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 20/02/2024 à 01:00
Bernard Rodriguez, ancien adjoint de Jean-Louis Gasset à Istres entre 2005 et 2006, vient de terminer sa mission de sélectionneur des moins de 15 ans de l’Arabie Saoudite. Il nous livre son ressenti sur l’arrivée de Gasset à l’OM.
Quand tu as appris la nomination de Jean-Louis Gasset en tant que numéro 1 à l'Olympique de Marseille, quelle a été ta réaction?
Bernard Rodriguez : Je pense que c'est une bonne nouvelle. C'est quelqu'un qui connaît très bien le foot, même s'il a eu une très longue carrière en tant qu'adjoint. Il a aussi fait ses premières preuves en tant que numéro un, souvent dans le costume du pompier. Donc là, c'est aussi l’occasion, à l’OM, de montrer qu’il a les qualités pour redresser une équipe qui n’est pas à sa place aujourd'hui.
On parle de mission à court terme. Il y a un scénario auquel on est beaucoup à croire à Marseille qui est qu'en fait, il arrive peut-être pour préparer le terrain d'un autre entraîneur la saison prochaine qui fait une sorte de mission commando mais en même temps un peu d'audit pour repasser numéro 2, pourquoi pas d'un Christophe Galtier la saison prochaine, est-ce que tu penses que c'est possible?
B.R : Au bout de 40 ans dans le football, on a tout vu. Donc tous les scénarios sont possibles. Après, je pense qu'à court terme, il faut aller jusqu'à la fin de la saison, essayer d'accrocher une place européenne qui n'est pas évidente aujourd'hui vu le classement. Et puis essayer de remettre cette équipe à l'endroit. Parce que moi, tu imagines bien que je suis les matchs de Ligue 1, je suis la Ligue 1, etc. Et je trouvais que Gattuso, avec ce système en 3-5-2, il avait une stabilité, il prenait 2 points par match. Et je n'ai pas trop compris qu'il se soit entêté à repasser en 4-3-3, où il s'enlève à mon avis beaucoup de force sur le plan offensif et beaucoup de solidité sur le plan défensif. Donc je n'ai pas trop compris qu'il se soit entêté là-dedans. Et c'est ce qui a, je pense, occasionné sa perte. Jean-Louis aura la lucidité pour remettre les choses à leur place et à mon avis, je ne serais pas étonné qu'il repasse à 3 derrière.
C'est justement ce que j'allais te demander, le système à 3, je sais que c'est ça aussi, c'est là-dessus que vous vous êtes très bien entendus tous les deux, vous êtes deux passionnés de tactique et lui, sa grande force c'était aussi de déceler les points faibles un peu dans les équipes adverses donc il n'y aura aucun problème avec lui, s'il estime que c'est la meilleure option évidemment, à repasser à trois derrière avec des pistons qu'il y a dans l'effectif de l’OM?
B.R : Bien sûr mais en plus ils ont fait cinq ou six matchs ou sept matchs ou dix matchs comme ça et ça s'est toujours très très bien passé. Je pense que c'est un système où tu exploites au mieux les qualités des joueurs. Quand tu as un Clauss, pour moi c'est un couloir, ce n'est pas un latéral. Tu as les centraux, tu as le couloir gauche, au milieu, tu peux jouer à deux 6, un 10, tu peux jouer avec une sentinelle, deux relayeurs, tu as deux vrais attaquants, tu as ce qu'il faut. C'est pour ça que je n'ai pas trop compris qu'il ait changé une formule qui gagnait. Quand tu es coach, ce n'est pas évident de trouver la formule. Ce n'est pas toujours évident. Mais quand tu l’as… Moi je regarde jouer Brest, ils ont un système, ils n'y touchent pas, et chacun sait ce qu'il a à faire. Donc quand ça marche, pourquoi changer ? C’est mon avis personnel.