OM-Tottenham : le match de l'année, et même un peu plus

Igor Tudor l'a dit lui-même : OM-Tottenham est bien le match de l'année. En effet, ce mardi soir (21 heures), L'Olympique de Marseille ne joue pas qu'un match de poule, mais bien un 16e de finale de Champions League à élimination directe. C'est déjà un grand pas en avant pour un club guère habitué à ne serait-ce qu'entrevoir une toute petite lumière à ce stade de la compétition. C'est même énorme, quand on sait l'engouement suscité ici pour un simple OM-Ajaccio ou un anonyme OM-Clermont, suivis par plus de 60 000 spectateurs en furie. Qui a dit que le public se lassait du football et modifiait ses modes consommation ? Pas sûr, quand on voit les affluences en hausse en Ligue 1, et particulièrement à Marseille où l'Orange-Vélodrome n'en finit pas d'afficher guichets fermés.

Peu importe la tactique, le onze de départ, il n'y a qu'un seul mot d'ordre : marquer un but de plus que Tottenham

Un Vel' en fusion attend les Londoniens de pied ferme, même si la fête sera un peu gâchée par la fermeture du Virage De Peretti et c'est la seule fausse note, mais on commence à devenir habitués. Pour le reste, inutile de se triturer les méninges. Peu importe la tactique, le onze de départ, il n'y a qu'un seul mot d'ordre ce soir : marquer un but de plus que Tottenham, et c'est dans les cordes des Marseillais. Oui, ces mêmes Marseillais qui traînent la patte depuis trois semaines et tirent la langue après l'heure de jeu sont capables de se sublimer. Ils l'ont fait il y a quinze jours à Lisbonne, et même sur de longues séquences à Francfort ou face à Lens. Cette équipe a de la ressource, y compris un Igor Tudor en panne d'inspiration actuellement, mais capable de remonter ses troupes pour ce rendez-vous à nul autre pareil.

Tottenham loin de dominer ce groupe de la tête et des épaules, comme on pouvait le craindre au moment du tirage

Les armes sont là : un Pau Lopez au sommet de son art, un Chancel Mbemba rompu aux joutes européennes avec Porto, un Mattéo Guendouzi chef de meute, un Alex Sanchez taillé pour ce type de rendez-vous, voire un Éric Bailly de retour ou un Dimitri Payet transcendé face à des Anglais qui le connaissent bien. Oui, l'OM peut se hisser au niveau de l'événement, d'autant plus face à un Tottenham loin de dominer ce groupe de la tête et des épaules, comme on pouvait le craindre au moment du tirage. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce mardi soir la plus grande fête de l'année, et même plus, car la Champions League est incomparable, et encore plus dans la ville qui détient à jamais dans sa vitrine sa première édition. C'était il y a bientôt trente ans...