OM : Sanchez, la démonstration par l'exemple
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 30/01/2023 à 01:00
Par son talent et son abnégation, l'attaquant chilien tire ses coéquipiers vers le haut.
Pour aller loin en football, il faut de bons joueurs, un bon entraîneur, mais aussi le petit quelque chose qui fait la différence. Ce petit quelque chose, Alexis Sanchez en a donné une immense illustration samedi, lors du match nul de l'OM face à Monaco (1-1). Des Olympiens surpris par une grosse première mi-temps monégasque, et que l'on pensait peut-être un peu cuits après une telle série de résultats sur les derniers mois. Et c'est là qu'Alexis Sanchez est entré en action. Pas tant pour inscrire ce but de l'égalisation, mais pour l'ensemble d'une démonstration d'abnégation qui fera date dans nos esprits de supporters olympiens. Car si les Marseillais ont su aller chercher ce rebond physique pour revenir dans le match, ils l'ont puisé dans le dépouillement total du Chilien sur le terrain.
Sanchez a montré qu'une star de 34 ans qui n'a plus rien à prouver était capable de s'arracher au-delà de l'épuisement
On en revient à ce petit quelque chose, qui fait que chaque joueur va donner un peu plus que ce qu'il est capable de donner. Samedi, Alexis Sanchez a montré qu'une star de 34 ans qui n'a plus rien à prouver était capable de s'arracher au-delà de l'épuisement, et il a entraîné ses coéquipiers dans sa débauche d'efforts. Et pas que des efforts, puisque le Nino Maravilla a aussi livré un récital technique qui a complètement retourné une rencontre que les Monégasques pensaient maîtriser. "Aujourd'hui, il mérite un 10/10, s'extasiait Igor Tudor après le match. Il a fait un match de champion, parce que c'est un champion. C'est un garçon en or qui sent la responsabilité, il veut toujours être décisif et aider l'équipe. On connait sa carrière et ce n'est qu'une nouvelle confirmation de son talent. Je l'aime beaucoup."
"Si Tudor devait le sortir, il faudrait qu'il fasse entrer deux joueurs pour espérer combler le vide"
Nous aussi, on l'aime, et de plus en plus. Pour les 9 buts qu'il a déjà inscrits, mais aussi pour sa montée en puissance. Tout de suite intégré dans le jeu de Tudor, Sanchez faisait le travail en serrant les dents, souvent esseulé à la pointe de l'attaque. Une solitude qu'il a d'ailleurs laissé filtrer, lui qui souhaite pouvoir s'appuyer sur un vrai numéro neuf. Mais, depuis plusieurs matches, et notamment la première manche à Monaco (3-2), le Chilien a endossé véritablement sa cape de superstar. D'abord avec son coup franc "Champions League" au stade Louis II, puis avec son contrôle orienté-frappe instantanée face à Lorient la semaine dernière, et enfin avec sa master class samedi soir. D'ailleurs, comme l'expliquait très justement L'Équipe dans son compte-rendu, "si Tudor devait le sortir, il faudrait qu'il fasse entrer deux joueurs pour espérer combler le vide". Combien d'anciennes stars du Big Five ont rejoint la Ligue 1 en fin de carrière ? Beaucoup. Mais combien ont offert de telles démonstrations d'abnégation à chaque sortie ? Très peu, pour ne pas dire aucune. Comme dit Tudor, Alexis Sanchez est un vrai champion, et pas qu'à mi-temps...