OM : Sampaoli ou pas, on est encore loin du compte
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/03/2021 à 01:00
L'équipe est retombée dans ses travers à Nice.
Alors que l'on croyait l'OM remobilisé sous l'impulsion de Jorge Sampaoli, force est de constater que le mal est plutôt profond. Toujours en course pour une qualification européenne et capable de jolies réactions d'orgueil comme face à Rennes (1-0) et Brest (3-1), l'équipe n'est toutefois pas sortie de ses travers constatés depuis le début de la saison, et la lourde défaite à Nice samedi (0-3) en est le meilleur exemple. Ce que l'on avait constaté sous Villas-Boas est toujours valable aujourd'hui. Condition physique très précaire, voire douteuse, solidité défensive à géométrie variable, et surtout incapacité à produire du jeu quel que soit le schéma tactique mis en place. Bref, on garde cette impression gênante que l'équipe n'a pas travaillé cette saison, et on aimerait bien savoir pourquoi, même si on se doute que plusieurs éléments ne se mettent pas en quatre pour redresser la barre.
Gili : "Ce qui me frappe, c'est la condition physique de certains joueurs à ce moment de la saison"
Ces constats sont donc renforcés par la très faible production de l'OM à l'Allianz Riviera, même si le premier quart d'heure nous laissait penser que l'équipe avait peut-être les moyens de poursuivre sa fin de match face à Brest. Malheureusement, cette première mi-temps plutôt correcte n'a pas fait long feu et l'OM est retombé dans ses travers, comme le constate pour Le Phocéen l'ancien coach olympien Gérard Gili : "Ce qui me frappe, c'est la condition physique de certains joueurs à ce moment de la saison. À partir de là, il est très difficile pour l'équipe d'imprimer du rythme sur la totalité d'un match. Du coup, toutes les idées que Sampaoli peut mettre en place sont forcément très difficiles à appliquer, voire impossibles. Après, les profils techniques et psychologiques des joueurs ne correspondent pas forcément à ce qu'il veut faire sur le terrain. On ne pourra voir ce style Sampaoli que lorsqu'il disposera d'un effectif adapté à ce qu'il demande". D'ici là, il reste quand même huit matches à disputer pour accrocher la cinquième place, et sur ce que l'on a vu samedi, c'est loin d'être gagné.
"Je ne suis pas certain non plus qu'il y ait une grande osmose dans ce groupe"
Ceci dit, la chance de l'OM réside dans cette trêve internationale qui débute et que Sampaoli et son staff vont pouvoir mettre à contribution pour recadrer certains cas. Travailler physiquement, tactiquement, mais aussi faire passer des messages sur les fondamentaux à respecter lorsque l'on porte le maillot de l'OM. "Il y a la condition physique, explique Gili, mais je ne suis pas certain non plus qu'il y ait une grande osmose dans ce groupe. On le voit sur le but (finalement refusé) de Benedetto où personne ne vient le féliciter, alors qu'il pouvait permettre à l'OM de recoller au score. C'est une attitude qui m'a étonné, même si ce n'est peut-être qu'un détail. On aurait pu croire l'inverse lors des deux matches précédents, mais il faut quand même rappeler qu'il s'agit de victoires arrachées dans les arrêts de jeu et que les scores auraient pu être inversés. Il faut garder ça à l'esprit et ne pas s'enflammer, car il y a encore beaucoup de travail et ce match de Nice est là pour le prouver". Connaissant Sampaoli, on ne doute pas un instant du travail qui attend les Olympiens à la Commanderie durant ces deux semaines. Pour préparer la réception de Dijon, bien sûr, mais aussi pour se faire une idée plus précise de ceux qui pourront continuer l'aventure au-delà du mois de mai. Les prochaines feuilles de match nous en diront plus sur le sujet...