OM : Roberto De Zerbi, le disciple du beau jeu

Roberto De Zerbi est un entraîneur qui ne laisse personne indifférent. Réputé pour son amour intransigeant du beau jeu, il incarne la philosophie de jeu inspirée par Pep Guardiola, avec une passion parfois exacerbée.

De Zerbi : un amour du beau jeu à la hauteur de son exigence

Quand on aime, on ne compte pas. Roberto De Zerbi incarne parfaitement cet adage à travers sa philosophie de jeu. De Zerbi fait partie de ces entraîneurs - qui nous rappellent sans aucun doute un certain "El Loco" - qui ne se contentent pas de victoires "ordinaires". Non ! Lui, il aspire à une forme de football puriste, où le jeu au sol et la construction minutieuse des actions priment sur le résultat. Beaucoup de témoignages de ses anciens joueurs évoquent chez l'entraîneur italien une immense satisfaction lorsque ses équipes parviennent à marquer après une série de passes bien orchestrées depuis le gardien jusqu’à la surface adverse. Il croit fermement que la manière de jouer est aussi importante que le résultat, et une victoire obtenue sans respecter sa vision du jeu n'a visiblement pas la même saveur. Attention, il faut être prêt à supporter ses coups de sang, où son exigence poussée à l'extrême a pu agacer bon nombre de ses joueurs par le passé, avec des séances d'entraînement parfois doublées et pouvant durer plus de 2 heures, mais pour un résultat qui, au final, portait ses fruits. Là aussi, cette idée de voir le jeu, de l'élaborer, de le travailler, n'est pas sans rappeler Marcelo Bielsa, qui a tant procuré d'émotions au public du Vélodrome.

Ne pas refaire les mêmes erreurs que par le passé

Comme nous le mentionnait récemment Bastien Cordoléani, la direction aura un rôle à jouer dans l’adoubement de De Zerbi et le projet autour de lui : "De Zerbi doit avoir pendant au minimum 2 saisons les pleins pouvoirs sportifs, que ce soit en termes de système de jeu, mais aussi en termes d'organisation au centre d'entraînement, des analyses vidéo, des analyses des coups de pied arrêtés, qu'il avait réussi à mettre en place à Sassuolo (...). Il faut s'appuyer sur ce qu'on a fait de mal avec Bielsa pour ne pas refaire les mêmes erreurs et construire avec De Zerbi quelque chose de linéaire dans son courant d'idée".

Mais si la direction aura la responsabilité d'assumer ce choix coûte que coûte et de se ranger totalement derrière son coach, les supporters et les médias locaux devront aussi avoir l'intelligence de ne pas répéter les mêmes erreurs du passé en faisant preuve de patience et de confiance en ce projet "De Zerbi".

Si on respecte à la lettre cette recette, le mariage peut être beau et son héritage grandiose. À Sassuolo, même après son départ, le spectre de RDZ a plané au-dessus du "Mapei Stadium" durant au moins une saison, mais au fil du temps, les changements au sein de l'équipe ont conduit à une dégradation des performances. Et c'est justement l'erreur qu'il ne faudra pas commettre. 

L'OM peut de nouveau rayonner

De Zerbi, pourtant un entraîneur très en vogue et visiblement convoité sur la scène européenne, a été attiré par la ferveur et l'ambiance surchauffée, passionnée, de Marseille. Le natif de Brescia aura donc la lourde tâche de redorer l'image de l'OM et surtout de réconcilier les plus sceptique avec la direction olympienne. D'autant plus que son passage sera scruté avec attention par les amateurs de football du monde entier, curieux de voir comment il parviendra à imprégner à sa nouvelle équipe sa philosophie.