OM : Quentin Merlin, on s’inquiète ou pas ?

Arrivé cet hiver en provenance du FC Nantes, Quentin Merlin a suscité beaucoup d'espoir lors de sa signature. Venu pour pallier le départ de Renan Lodi qui n'avait pas laissé une très belle trace dans le couloir gauche, les supporters marseillais espéraient avoir gagné au change. Un peu moins de 5 mois après son arrivée, que doit-on penser du latéral gauche français ?

De l'espoir à l'interrogation

Dès ses premiers pas sous le maillot ciel et blanc, on a tout de suite pu voir ses qualités offensives. Sa passe décisive pour Faris Moumbagna dès sa deuxième apparition seulement avec la tunique phocéenne (lors du match nul 1-1 contre Metz) laissait présager de bonnes choses. Surtout la perspective de détenir ENFIN un bon latéral gauche, après les derniers passages très décevants de Nuno Tavares ou Renan Lodi. Malheureusement, et même si les spécialistes du football en Loire-Atlantique nous avaient prévenus, les carences défensives ont vite sauté aux yeux du grand public. David Phelippeau, journaliste à Ouest France, que nous avions reçu dans notre émission "L'OM au café", nous avertissait déjà sur cet aspect : "C'est un joueur qui a été davantage formé au poste de milieu de terrain, un peu excentré. Il a été replacé au poste de latéral gauche par Antoine Koumbouaré. C'est un joueur très technique, très fin techniquement, très lucide lorsqu'il a le ballon. C'est vraiment agréable à voir jouer. Néanmoins, je trouve qu'il a des lacunes dans une défense à quatre lorsqu'il faut vraiment qu'il défende. C'est un petit peu juste. Dans un poste de piston, il est beaucoup plus à l'aise, dans un système en 5-3-2 que dans un 4-3-3 ou 4-4-2, quand il faut vraiment défendre dans une défense à quatre c'est compliqué.". En effet, ses limites défensives se sont assez rapidement fait remarquer, à Lyon dès son premier match, mais l'indulgence de la première apparition a vite balayé le fait que E. Nuamah a mis à mal l'ancien Canari. Puis, par la suite, à chacune ou presque de ses sorties, ses errements défensifs ont été observés, éclipsant même parfois sa qualité offensive, technique et son intelligence de jeu, qui sur ces aspects, semble bien devant ses prédécesseurs au poste.

La concurrence de plus en plus crédible de Luis Henrique

Peut-être manquait-il à ses débuts à l'OM un vrai concurrent pour le bousculer et le pousser à en faire plus ou à être plus concentré défensivement... Mais ni Emran Soglo, ni Ulysses Garcia ne paraissaient des candidats crédibles pour une place de titulaire. Aujourd'hui, peut-être que Jean-Louis Gasset a trouvé l'heureux élu en la personne de Luis Henrique. Obligé de bricoler et d'innover en Europa League avec les blessures d'Emran Soglo et de Quentin Merlin, le tacticien olympien a testé le Brésilien au poste de piston gauche contre Benfica avec une belle réussite. Puis a récidivé contre l'Atalanta où Luis Henrique a encore donné satisfaction. Sans être transcendant non plus, mais suffisamment au point qu'aujourd'hui certains supporters préféreraient voir l'ancien attaquant de Botafogo débuter ce jeudi soir contre l'Atalanta à la place de Merlin. Aussi surprenant que cela puisse paraître, surtout quand on voit l'entrée du natif de Pornic contre les Italiens au match aller, cela prouve une chose : c'est que Quentin Merlin ne fait pas encore l'unanimité à l'OM... Espérons juste qu'avec ce jeune espoir de 21 ans (bientôt 22, le 16 mai prochain), reconnu par beaucoup de spécialistes comme talentueux, le Vélodrome et l'environnement "OM" sauront être patients et mesurés.