OM : Quel rôle pour Lilian Brassier ?

Cela fait des semaines que la direction de l'OM négocie pour faire de Lilian Brassier l'un des nouveaux visages de la prochaine saison. C'est désormais officiel : le défenseur brestois s'est engagé ce mercredi avec l'OM sous la forme d'un prêt avec une option d'achat avoisinant les 11 millions d'euros. Si tout le monde semble satisfait de son arrivée, quel rôle jouera-t-il sous la houlette de Roberto De Zerbi ?

Un début de carrière semé d'embûches

Son arrivée à l'OM, dans un club de cette envergure, représente une étape importante dans la jeune carrière de Lilian Brassier. Il va découvrir une toute autre pression médiatique et de résultats qu'auparavant. Surtout que son parcours n'a pas toujours été linéaire depuis la signature de son premier contrat professionnel au Stade Rennais en 2019. Confronté à une concurrence féroce en Bretagne, où il a été formé depuis l'âge de 14 ans, il a dû réévaluer ses ambitions pour progresser. Un prêt fructueux à Valenciennes, malgré l'interruption prématurée de la saison due à la crise du Covid, lui a permis de s'imposer comme titulaire dans une équipe nordiste qui a terminé à la 7e place de Ligue 2 lors de sa première saison professionnelle. 24 matchs joués (dont 22 titularisations), rien de mieux pour s’aguerrir au haut niveau. De retour en Ille-et-Vilaine, son club formateur ne lui a pas donné les garanties nécessaires, ce qui l'a conduit au Stade Brestois malgré l'intérêt d'autres clubs tels que le FC Lorient, l'AS Saint-Étienne ou encore le Racing Club de Strasbourg.

À l'âge de 20 ans, son transfert à Brest a été un véritable tournant décisif. Contrairement à Valenciennes, son adaptation chez les Tyzefs a été plus lente. Il a disputé seulement 13 matchs lors de sa première saison avant de connaître une progression notable et de gagner en régularité au fil des années. En octobre 2023, dans une interview avec Ouest France, il a admis s'être remis en question pour s'affirmer : "J'ai beaucoup enchaîné cette saison, j'ai aussi appris de mes erreurs, j'ai fait un travail personnel sur moi, et aujourd'hui je récolte les fruits de mon travail. J'ai maintenant envie de continuer à gravir les échelons. Pour cela, il passe par un gros travail individuel que je continue de mettre en place." Ce travail acharné a porté ses fruits au point qu'il attire aujourd'hui l'attention de grands clubs, notamment en Premier League, avant de choisir l'Olympique de Marseille.

Comment l'utiliser à l'OM ?

Sa polyvalence est l'une des raisons majeures de l'intérêt qu'il suscite. Gaucher, il excelle aussi bien dans l'axe que sur le côté gauche. Sa préférence va cependant à une position à gauche dans une défense à trois, qu'il connaît bien depuis ses débuts en CFA (National 2) avec Rennes. "J’ai principalement joué à gauche dans une défense à trois centraux, là où j’ai aussi évolué en CFA avec Rennes. Étant gaucher, c’est un poste que je connais bien et que j'apprécie particulièrement." Au fil des saisons, il a également développé une affinité pour le poste de latéral gauche. "Défenseur ou latéral ? Tout au long de ma carrière dans le football, cela n'a jamais été un problème. Ce sont ces deux postes que j'ai pu occuper : latéral gauche dans une défense à trois, ou défenseur central tout simplement. J'apprécie aussi beaucoup le poste de latéral gauche car tu peux influencer le jeu en montant, en défendant, en participant davantage. Ensuite, jouer en défense centrale me convient également. Je pense que savoir alterner entre ces deux postes est très important et je me sens à l'aise dans les deux rôles."

Cependant, à l'OM, la concurrence est rude avec des joueurs comme Leonardo Balerdi, Chancel Mbemba et Bamo Meïté en défense centrale, et Quentin Merlin sur le côté gauche. Surtout que De Zerbi, le nouvel entraîneur préfère une défense à quatre. Néanmoins, les qualités de relance de Brassier, sa capacité à faire progresser le jeu et sa lecture du jeu ont particulièrement séduit le coach italien, qui connaît la recette pour emmener ce type de joueurs vers des sphères encore plus hautes.