L'OM d'Igor Tudor enchaîne les victoires à un rythme endiablé et fond sur la deuxième place. Un vrai bonheur !
En dépit de la température frisquette à Troyes à la mi-janvier, les Marseillais continuent de surfer sur leur vague, et ils ne sont toujours pas tombés. Une vague de victoires - la sixième en six matches - mais surtout une vague de bonheur qui ne faiblit pas. Au contraire, les joueurs d'Igor Tudor ne cessent de progresser, quand les Lensois ou les Rennais commencent à tirer la langue légitimement. Peut-être l'effet d'une préparation réussie durant la trêve du Mondial, mais plus sûrement l'effet d'une conjugaison parfaite entre un entraîneur émergent et un groupe qui suit sa trajectoire.
Igor Tudor est certainement l'une des révélations de l'année au poste d'entraîneur en Europe
Ce dernier point est important, car il n'y a pas de résultats sur le long terme sans un alignement parfait entre un coach et ses joueurs. On l'a déjà dit ici, Igor Tudor est certainement l'une des révélations de l'année au poste d'entraîneur en Europe. Les sceptiques nous rappellerons qu'avec lui, l'OM n'est toujours pas parvenu à sortir des poules de la C1, mais il ne faut pas regarder que les chiffres, même s'ils sont excellents. La force tranquille qu'il affiche en conférence de presse et sur le terrain déteint sur des joueurs qui se sentent véritablement encadrés. Grâce au charisme du Croate, bien sûr, mais aussi et surtout dans un schéma où l'effort est récompensé par le plaisir, ce qui ne va pas toujours de paire. Quand on voit les courses défensives d'un Sanchez de 34 ans ou les kilomètres avalés par un Rongier pas loin du niveau international, il semble évident qu'il s'agit d'une réponse à leur entraîneur. Et cela laisse augurer une suite qui ne nous décevra pas.
Un Vélodrome qui continue de tourner à 63 000 de moyenne après 18 journées et sans coupe d'Europe est un indicateur fort
Et il n'est pas question de ne citer que deux joueurs, car tous se dépouillent match après match. Pas question, par exemple, de ne pas citer un Chancel Mbemba qui pourrait jouer au PSG en claquettes. Même chose pour un Veretout qui a dû se battre pour prouver son statut d'international. Idem pour un Ünder passé du statut d'indésirable à celui de moteur de l'équipe, tout comme le guerrier Kolasinac. Et on pourrait citer le reste de l'effectif, car en dépit des statuts, Tudor n'a perdu personne. C'est ça la patte de cet OM cette saison, et le public l'a bien compris. Même si la tradition marseillaise veut qu'on aille au stade contre vents et marées, un Vélodrome qui continue de tourner à 63 000 de moyenne après 18 journées et sans coupe d'Europe est un indicateur fort. Finalement, si l'on devait citer un revers de la médaille, ce serait le risque de se faire piller cet hiver ou l'été prochain. Mais même là, l'OM franchirait un palier. Alors, profitons-en !