OM-PSG : Ce soir, c’est la bonne ?

Ce soir, le Vélodrome s’embrase pour un classique, et cette fois, l'OM semble enfin prêt à briser la malédiction parisienne. Depuis cette victoire du 27 novembre 2011 en Ligue 1 (3-0), Marseille n’a plus pu exulter face au PSG à domicile, si ce n'est une parenthèse en Coupe de France il y a deux ans. Ce 2-1 qui nous avait rappelé combien battre Paris à domicile a un goût inoubliable. Pourtant, ce succès n’avait pas suffi, car Annecy nous avait ensuite éjectés de la compétition. 

Mais ce dimanche c'est l'occasion pour l'OM de briser une série noire et d’offrir au peuple marseillais un soir de gloire au Vélodrome. Car depuis trop longtemps, cinq classiques de Ligue 1 à domicile se sont succédé sans que le public marseillais puisse célébrer ne serait-ce qu’un but. Oui, Paris reste favori. Oui, les millions qatariens ont façonné une équipe qui semble, sur le papier, supérieure. Mais ce soir, peut-être plus que jamais, cet écart paraît moins insurmontable.

On le sait, l’OM est capable de se transcender dans les grands rendez-vous. Cette saison, l’équipe a déjà montré qu’elle avait du caractère en s’imposant à Lyon, dans un contexte tout aussi brûlant. Ce soir, les joueurs et le staff doivent prendre la pleine mesure de l’importance de ce match pour la ville, pour le club, pour chaque fan qui, depuis 2011, attend ce moment de communion. Ils savent qu’ils peuvent compter sur le Vélodrome, ce 12e homme qui sera, comme toujours, incandescent. Mais au-delà de l’atmosphère, au-delà du bruit, c’est sur le terrain qu’il faut enfin faire la différence. À eux de nous rendre fiers.

Ne dérapons pas !

Les supporters aussi devront se montrer irréprochables. Il est inutile de donner à la Ligue le moindre prétexte pour interrompre la fête. En ce moment, le climat est tendu, et une nouvelle règle permet même l’arrêt d’un match en cas de chants homophobes. Ce soir, l’enjeu est trop grand pour se laisser aller à de tels débordements. Restons concentrés sur ce qui compte : encourager sans relâche, montrer la ferveur marseillaise dans toute sa splendeur, mais sans tomber dans les pièges tendus par la Ligue. Que la seule image qui reste de cette soirée soit celle d’un Vélodrome uni et déterminé, qui a fait bloc derrière son équipe du début à la fin.

Sur le terrain, l’OM a des atouts à faire valoir. Même si le PSG garde une longueur d’avance en termes de talent individuel, les automatismes se mettent peu à peu en place sous la direction de De Zerbi. Défensivement, nous devons rester solides, ne pas laisser de largesses, car Paris est toujours impitoyable en contre-attaque avec ses deux flèches Barcola et Dembélé (on peut aussi ajouter Nuno Mendes et Hakimi). Offensivement, on veut voir un OM audacieux, qui joue pour gagner et non pour se contenter de limiter les dégâts. Parce qu’il est temps de tourner la page des défaites honorables et d’oser croire en la victoire.

Les souvenirs des soirs de fête au Vélodrome. Ce sont ces images, ces moments partagés dans une communion rare, qui alimentent l’espoir que "ce soir, c’est la bonne." Une victoire ce soir ne serait pas seulement une revanche sur ces années de frustrations, mais une preuve que l’OM est capable cette saison de se hisser à la hauteur des plus grands défis. Nous ne voulons pas simplement un beau match, nous voulons repartir avec les trois points. Voir les scènes de joie, le sourire sur les visages marseillais, sentir cette fierté partagée de tout un peuple qui, pour une fois, n’aura pas besoin de prétextes pour célébrer.

Alors, à vous, joueurs, le dernier mot. Soyez conquérants, rendez-nous fiers, et donnez-nous enfin l’occasion de rentrer chez nous le sourire aux lèvres. Ce soir, plus que jamais, tout est en place pour faire trembler le Vélodrome. À vous de transformer cet espoir en réalité, car si le Vélodrome s’embrase, peu d’équipes sont capables de l’éteindre.