OM : pourquoi l'OM de Sampaoli pétille moins
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 07/10/2021 à 12:00
Les deux revers consécutifs en Ligue 1 de l'OM face à Lens et à Lille ont soulevé des questions. Jorge Sampaoli dispose de la trêve internationale pour y répondre en remettant l'équipe dans le sens de la marche.
Lundi matin, au lendemain du revers encaissé par l'OM à Lille (0-2), Le Phocéen titrait : Sampaoli, les premiers doutes. Non pas que la cote du coach argentin ait dégringolé en moins d'une semaine, mais après quatre matchs sans victoire, nombreux sont ceux qui voient en ce coup de pompe un peu plus qu'un simple coup de fatigue. Après avoir encensé durant plusieurs mois l'audace tactique du Pelado, ces derniers posent désormais quelques questions, notamment sur ses choix d'équipe ou ses options de jeu. En fait, les doutes soulevés lors de ces derniers matchs sont tout simplement à la hauteur de l'enthousiasme suscité lors des précédents et des attentes des supporters vis-à-vis de cette équipe, dont on sait qu'elle a les capacités de faire mal.
"Le problème, c'est lorsque l'on a vu Luan Peres couloir gauche, alors qu'il n'a pas du tout les caractéristiques d'un piston"
Si le peu de points récoltés face à Moscou, Angers, Lens ou encore Galatasaray n'avait pas vraiment alarmé, c'est d'abord parce que le calendrier se prêtait à l'éventualité d'un coup de pompe, mais aussi parce que l'OM avait déjà engrangé un joli matelas de points jusque là. En revanche, à Lille, face à un concurrent au podium, l'écart de niveau n'est pas passé inaperçu. Et c'est là que les doutes ont commencé à pointer sur les options de Sampaoli. "À Lille, il a changé son animation pour la première fois en mettant en place un vrai 3-5-2, ce qui me semblait plutôt une bonne idée face aux deux pointes lilloises, explique le technicien marseillais Bernard Rodriguez. Le problème, c'est lorsque l'on a vu Luan Peres couloir gauche, alors qu'il n'a pas du tout les caractéristiques d'un piston. C'est un excellent défenseur central avec de grosses qualités, mais il n'a pas du tout les appuis et la vitesse pour gérer la profondeur dans son dos. Je ne veux pas faire une obsession avec Amavi, mais qui d'autre que lui pouvait occuper ce poste dimanche ?". Une vraie question, d'autant que Jordan a signé une grosse prolongation au printemps dernier.
"Ce qui pouvait surprendre les adversaires au début ne les surprend plus"
Mais pour en revenir aux choix de l'Argentin à Lille, le résultat a fait qu'ils sont ressortis beaucoup plus nettement que lorsque l'équipe gagnait, ou qu'elle ne perdait pas. "Voir Rongier placé numéro 10 m'a aussi interrogé, déroule Rodriguez. C'est un milieu de qualité, mais pas là, d'autant qu'il y avait d'autres joueurs qui pouvaient jouer à ce poste comme Gerson ou Harit. Faire ce type d'expérimentation face à cette équipe de Lille, dont on sait qu'elle reste très dangereuse, m'a surpris. Mais, plus généralement, ce qui pouvait surprendre les adversaires au début ne les surprend plus. Les coachs adverses ont bien compris que tout se jouait dans le dos des couloirs pour mettre les centraux en difficulté. Il y a peut-être matière à réfléchir là-dessus, y compris en cours de match". Pas faux, notamment quand on repense à Bordeaux, contre qui l'OM menait 2-0 avant de se faire remonter. Même si ce n'est pas la philosophie de Sampaoli, fermer la boutique n'aurait rien eu d'infamant. Et au-delà du rôle des joueurs et de la tactique sur le terrain, il y a aussi les compos d'équipes qui interrogent. "On peut contester certains choix, confirme Rodriguez. Je trouve que Caleta-Car n'y est pas du tout. Je pense aussi à Balerdi, que je trouve beaucoup moins rassurant qu'Alvaro. Et puis, je continue de m'interroger sur Pau Lopez, qui ne me parait pas sécurisant, même s'il n'a pas commis de grosses boulettes. Etait-il nécessaire de sortir Mandanda aussi tôt dans la saison ?". Concernant ce dernier choix, tout le monde s'interroge, mais sa mise à l'écart fait aussi peut-être partie de la stratégie du club, et pas que de la seule volonté de Sampaoli. Pour le reste, ces deux semaines de trêve internationale devraient permettre à Sampaoli de remettre certaines choses à plat. Et il le faut pour retrouver ce rythme qui nous a enchantés durant deux mois...