OM : pourquoi Di Maria n'a pris que 4 matches de suspension

Suite à son crachat sur Alvaro Gonzalez lors du Classique PSG-OM (0-1), Angel Di Maria a écopé hier mercredi d'une suspension de quatre matches en commission de discipline. Pour un tel geste, l'attaquant argentin risquait une suspension de six matches maximum selon le barème en vigueur, mais, visiblement, il a bien bénéficié de circonstances atténuantes, comme l'explique à L'Equipe le président de la commission de discipline Sébastien Deneux : "Nous avons considéré qu'il y avait bien eu crachat en direction du joueur adverse. Pour le reste, nous avons également pris en considération que le geste de Di Maria était en réaction à l'attitude du joueur de Marseille, dans un contexte extrêmement tendu. Il a aussi été pris en compte le casier disciplinaire plutôt favorable du joueur parisien".

Concernant le deuxième argument, il n'y a pas vraiment de surprise car la commission de discipline prend toujours en compte le "casier" des joueurs. En revanche, pour ce qui est du premier - l'attitude d'Alvaro durant le match - on peut tout de même s'interroger, comme l'expliquait hier mercredi dans nos colonnes l'ancien arbitre de Ligue 1 Saïd Ennjimi : "Je ne comprendrais pas pourquoi on pourrait apporter des circonstances atténuantes aux uns ou aux autres. Ces circonstances sont importantes, mais à prendre en considération uniquement par rapport au vécu du joueur. En clair : est-ce que tel ou tel joueur est un habitué des commissions de discipline ? Le fait que Monsieur Alvaro ait pu être piquant durant tel ou tel match, ce qui reste à démontrer, n’a strictement rien à voir avec le fait que la commission puisse déterminer s'il y a eu crachat ou pas, ce sont deux choses différentes". Une tendance étonnante de la part des décideurs de la commission de discipline dénoncée hier dans la journée par Le Phoceen dans cet édito (à lire ici).