OM : Pas le temps pour les regrets !

La désillusion était palpable hier soir au Vélodrome. Les tirs au but ont scellé une élimination cruelle en Coupe de France, laissant une amertume évidente chez les joueurs et le staff. Roberto De Zerbi, Valentin Rongier, Leonardo Balerdi : tous affichaient un visage marqué, celui de ceux qui savent qu’une saison blanche se profile… encore une fois. Mais cette frustration ne doit pas faire oublier l’essentiel : ce groupe ne peut pas payer pour les années de disette précédentes.

Le projet de jeu mis en place par De Zerbi est séduisant, tout comme les progrès notables depuis le début de la saison. Et soyons honnêtes, malgré l’agacement d’une telle élimination, l’intensité affichée hier – notamment en première période – et la détermination des Olympiens pour arracher l’égalisation dans les ultimes minutes suscitent encore l’envie d’accompagner cette équipe. Les virages ne s’y sont pas trompés : malgré l’élimination, les joueurs ont été applaudis, preuve que le public marseillais sait reconnaître un groupe qui donne tout.

Il est donc temps de tourner la page. La réception de Strasbourg, ce dimanche à 20h45, doit marquer un nouveau départ. Avec un match par semaine jusqu’à la fin de la saison, l’OM n’a plus d’excuse pour ne pas atteindre son objectif prioritaire : une place en Ligue des champions. Avec cinq points d’avance sur le troisième, six sur le quatrième, et un retard de sept points sur le leader pour les plus ambitieux, tout reste à jouer.

Un effectif taillé pour l'objectif ?

L’effectif marseillais, cependant, montre des limites. Si la prestation de Leonardo Balerdi hier, brassard de capitaine au bras, est encourageante, certaines incertitudes planent encore. Les entrées prometteuses de Bilal Nadir et de Robinio Vaz sont des points positifs, mais des lacunes subsistent. Quentin Merlin, sur le côté gauche, peine à retrouver sa forme du début de saison, tandis qu’Ulisses Garcia semble encore trop limité pour prétendre à une place de titulaire.

Le mercato d’hiver, qui ferme ses portes le 3 février, pourrait être l’occasion de renforcer le groupe. Un profil créatif au milieu, en cas de départ d’Amine Harit ou d’Ismael Koné, et un renfort défensif à gauche semblent nécessaires pour sécuriser cette deuxième place. Ce serait le minimum attendu pour un club comme l’OM, qui doit absolument retrouver la plus prestigieuse des compétitions européennes.

Alors oui, l’élimination en Coupe de France est une déception, mais elle ne doit pas entacher la dynamique de ce groupe. La saison est encore longue, et l’heure n’est plus aux regrets. Ce dimanche, contre Strasbourg, il faudra repartir de l’avant.  Comme l’a si bien résumé Valentin Rongier, en relayant les mots de Roberto De Zerbi dans le vestiaire après la défaite : "Roberto De zerbi nous a dit une phrase que j'aime bien : "Quand tu donnes le bien, il revient vers toi." Et il nous a dit aussi qu'on pouvait avoir un échec, mais sur le long terme, quand on se sacrifiait, quand on essayait de jouer et de respecter des principes, on était récompensés. Donc voilà, c'est ce qu'on va faire pour cette deuxième partie de saison.". On prend note.